Orange pourrait ne pas renouveler son contrat de sous-traitance avec Scopelec, menaçant 1900 emplois
Orange fait beaucoup appel à la sous-traitance pour le déploiement et la maintenance de son réseau. L’opérateur compte notamment sur Scopelec mais il pourrait ne plus le faire à l’avenir, menaçant l’emploi de la moitié des salariés.
Les salariés de la Scopelec sont inquiets et pour cause, elle serait menacée « par Orange du non-renouvellement d’un marché d’exploitation et de maintenance des réseaux télécoms à hauteur de 150 millions d’euros annuels » selon Le Monde.
Un tiers des revenus menacés
Cela représente environ un tiers des revenus de la Scop au total et cela aura donc un impact non négligeable sur l’emploi au sein de l’entreprise. 1 900 postes seraient ainsi menacés selon le quotidien, ce qui représente la moitié des effectifs. Parmi les régions les plus touchées, on compte la Nouvelle-Aquitaine avec 600 emplois dans le viseur, 500 en Occitanie ainsi que 300 en Bourgogne-Franche-Comté.
Pour rappel, une scop est une société coopérative et participative et son capital est détenu à près de 75% par les employés. Lancée en 1973, elle est depuis le début sous-traitante de l’opérateur historique pour le déploiement de son réseau mais aussi sa maintenance. Elle gère ainsi la réparation des poteaux téléphoniques pour le réseau cuivre mais elle a également déployé plus de 2 millions de prises optiques.
Pour le moment, rien n’est réellement sûr concernant ce contrat. Orange envoie régulièrement des courriers à ses sous-traitants pour annoncer que le contrat en cours prendra fin à telle date, un préavis suffisant afin que la société puisse se retourner et chercher d’autres contrats avant la fin de celui-ci. Rien ne prédit que ledit contrat entre les deux parties ne sera pas renouvelé en temps voulu, mais Orange pourrait faire appel à d’autres entreprises à l’avenir.
Toutefois, Scopelec pourrait perdre deux des trois lots qu’elle détenait jusqu’à maintenant au profit d’une autre société et qui serait basée ailleurs, en Europe.
C’est d’ailleurs ce que dénonce Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie. « Les logiques comptables qui motivent aujourd’hui votre projet en choisissant un nouveau prestataire basé au Luxembourg ne correspondent aucunement à cette ambition (d’une croissance responsable) » a t-elle indiqué dans un courrier adressé à l’opérateur selon La Tribune.
Elle fait ici référence au plan Engage 2025 de l’opérateur et qui vise une transformation durable et responsable avec pour horizon la fin de l’année 2025. Celui-ci avait été dévoilé en 2019 et Orange voulait une croissance de l’EBITDA de l’ordre de 3 à 4% par an.
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