Les opérateurs et la Fédération française des télécoms condamnent les actes de vandalisme qui ont visé les fibres
Ce mercredi 27 avril, plusieurs fibres de réseaux backbones ont été coupées, des actes de malveillances que les différents acteurs du numérique condamnent fermement ce vandalisme.
Dans la nuit du 26 au 27 avril, plusieurs fibres ont été coupées en France. Si au début un incident n’était pas écarté, le nombre puis la façon de procéder ont montré que ces coupures étaient bien dues à des actes de malveillance.
Ce n’était d’ailleurs pas de petites fibres qui étaient visées mais de grosses qui arrivaient depuis les Etats-Unis pour se terminer notamment en Europe. Ces actes ont aussi perturbé les services en France, en Bourgogne-Franche-Comté mais à part Free, les opérateurs nationaux n’ont pas vraiment été touchés.
Les acteurs du numérique condamnent ces actes
Quelques heures après, de premières voix se sont élevées pour condamner ces actes avec notamment celle de Phillipe le Grand, président d’InfraNum, la fédération qui regroupe les acteurs de la filière numérique. Aujourd’hui, ce sont Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR et la Fédération française des télécoms (FFT) qui font de même dans un communiqué commun.
La FFT rappelle tout d’abord que « ces actes engendrent des conséquences préjudiciables pour la vie économique et sociale de notre pays. Ils peuvent impacter des milliers de citoyens et d’entreprises qui ne peuvent plus utiliser le réseau Internet et de téléphonie fixe ».
Avant d’ajouter que « la multiplication des actes de vandalisme sur les réseaux, avec de lourdes conséquences potentielles notamment sur l’acheminement des communications d’urgence, et une gêne préjudiciable aux abonnés, dans leur vie au quotidien, appelle une réponse publique adaptée. La FFTélécoms et les opérateurs alertent les pouvoirs depuis de nombreux mois sur la recrudescence des actes de vandalisme ».
Il faut dire qu’une coupure sur une fibre peut avoir une conséquence désastreuse si elle relie une antenne-relais. Les communications mobiles pourraient ne plus passer, faisant ainsi perdre des chances à quelqu’un qui a un besoin immédiat de secours.
Une mobilisation rapide
Les différents opérateurs se sont mobilisés rapidement pour rétablir au plus vite les fibres mais il a été difficile de les localiser et surtout, les localisations des coupures interrogent. D’après la FFT, les liens endommagés « sont rétablis sur les zones touchées, les travaux de réparation sur les câbles sont néanmoins très lourds et se poursuivent toujours à l’heure actuelle ».
Ces actes de sabotages « impacte lourdement l’exécution des chantiers vitaux du déploiement de la fibre optique, du New Deal Mobile et de la 5G ».
Enfin, la FFT et les opérateurs coopèrent avec les forces de l’ordre ainsi que la justice pour poursuivre les auteurs de ces actes. Les opérateurs nationaux ne sont pas les seuls à porter plainte d’ailleurs : des opérateurs locaux ont également déposé plainte à l’instar de Netalis, dans le Doubs.
Nous alertons les pouvoirs publics depuis de nombreux mois sur la recrudescence d’actes de malveillance sur nos infrastructures. Les antennes-relais de téléphonie mobile étant généralement prises pour cible, les actes de vandalisme de ce jour sur les réseaux de fibre optique sont inédits et totalement inacceptables. Je condamne fermement ces actes de sabotage qui engendrent des désagréments considérables pour les entreprises et les citoyens de notre pays. Nous réitérons notre appel au futur Gouvernement d’intensifier la lutte et la prévention contre ces actes de vandalisme et nous appelons à durcir les sanctions pénales à l’encontre de leurs auteurs.
Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms
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