Extension de l’aide au haut débit sans fil : « un aveu d’échec » pour l’Avicca, la FNCCR et Départements de France
L’aide au haut débit qui passe par de l’équipement hertzien devrait être étendue aux oubliés de la fibre dans les zones privées. Mais pour l’Avicca, la FNCCR ainsi que Départements de France, cela représente « un aveu d’échec ».
Pour les oubliés de la fibre dans les zones privées, c’est-à-dire déployées par les opérateurs, une extension de l’aide à l’équipement en kit hertzien va être mise en place. Mais pour les associations, qui ne s’y opposent pas, cela représente un échec dans la complétude. C’est pour cela qu’elles souhaitent que la pression soit plutôt mise là-dessus.
Les opérateurs privés doivent financer ce dispositif
Lorsque les particuliers ou les entreprises sont mal ou pas desservis par la fibre, une aide peut-être mobilisée afin de s’équiper pour palier ce manque. Cela se matérialise par une aide de l’Etat allant jusqu’à 300 euros pour l’installation et la mise en service d’un kit 4G fixe, radio ou satellitaire.
Ce dispositif est normalement réservé aux seules communes de la zone d’initiative publique d’après la Banque des Territoires, mais la Direction générale des entreprises (DGE) souhaite que cela soit étendu à toutes les zones, même celles déployées par les opérateurs privés, ce qui se traduirait par le passage de 3 millions à 7 millions de locaux éligibles ainsi qu’une prolongation de l’aide jusqu’au 31 décembre 2025.
D’autre part, la DGE souhaiterait que les critères d’éligibilité soient revus en prenant les débits en heure de pointe et non plus en crête.
Mais pour l’Avicca, Départements de France et la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), cela est un « terrible aveu d’échec de l’encadrement de l’initiative privée pour le déploiement du très haut débit ».
Bien que ne s’y opposant pas, ces associations s’interrogent sur le fait de palier le manque de couverture en fibre optique dans des zones où les opérateurs se sont engagés à le faire. Elles craignent également que les locaux qui seront concernés par cette extension ne soient finalement pas fibrés comme cela était prévu à l’origine et que l’aide ponctionne les fonds publics qui sont normalement prévus pour les réseaux d’initiative publique.
Les associations souhaitent que les « opérateurs d’infrastructures défaillants sur les zones » en question mettent la main au portefeuille afin de financer le dispositif.
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