L’Arcep et les opérateurs critiquent l’accord signé entre Orange et l’État sur le déploiement de la fibre
Mardi, Orange et l’État ont signé un accord visant à relancer le déploiement de la fibre dans les zones où l’opérateur a pris du retard. Mais cet accord ne fait pas l’unanimité, notamment chez l’Arcep qui « regrette que les engagements proposés par Orange soient limités dans le temps ».
Ce mardi 12 mars à Dunkerque, Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, et Marina Ferrari, la nouvelle secrétaire d’État chargée du Numérique, ont signé un accord dans lequel l’opérateur historique prend de nouveaux engagements afin de relancer le déploiement de la fibre dans les zones moyennement denses et les zones très denses.
Mais cet accord n’est pas au goût de tous les acteurs de la filière. SFR, Bouygues Telecom et Free haussent le ton et dénoncent « l’abandon » de l’objectif de complétude des déploiements de la fibre de l’opérateur historique mais aussi le fait que les nouveaux engagements ne soient pas juridiquement contraignables, notamment ceux concernant les grandes villes.
Un objectif de couverture moins ambitieux selon l’Arcep
De son côté, l’Arcep a vivement critiqué l’accord signé avec l’État dans un avis publié ce mardi. Le gendarme des télécoms « regrette » notamment que les engagements proposés par Orange « soient limité dans le temps » mais aussi que l’objectif de couverture en fibre optique des villes moyennes soit moins ambitieux.
En effet, celui-ci s’élève désormais à 97% contre 100% auparavant, ce qui signifie que « 3% des locaux des zones concernées pourraient ne pas être raccordables à fin 2025 », déplore l’Arcep. Le Plan France THD prévoit pourtant que tous les habitants de l’Hexagone soient raccordés à la fibre optique d’ici fin 2025, mais il se pourrait que cet objectif ne soit pas tenu.
Certaines collectivités tempèrent et estiment que ce nouvel accord va effectivement améliorer la situation et relancer les déploiements de la fibre dans les zones réglementées. Depuis plus d’un an, le rythme des déploiements a nettement ralenti en France, comme l’a constaté l’Arcep dans ses publications trimestrielles sur l’avancée du chantier.
Orange avait notamment pris du retard dans les zones AMII (appel à manifestation d’intention d’investissement), ce qui lui a d’ailleurs valu une amende de 26 millions d’euros infligée par l’Arcep en novembre dernier.
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