Fibre : du retard mais toujours l’ambition d’une couverture à 96% en 2025 pour InfraNum
L’Avicca a ouvert son TRIP de Printemps ce mardi 28 mai. Cela a notamment été le moment pour présenter la nouvelle édition de l’Observatoire du Très Haut Débit d’InfraNum.
Après une ouverture du TRIP de Printemps de l’Avicca par le Sénateur de l’Ain Patrick Chaize, InfraNum – en partenariat avec l’Avicca et la Banque des Territoires – a présenté son observatoire du très haut débit. Normalement, le discours du Président de l’Avicca est suivi d’un discours d’un officiel de l’Etat – ministre ou secrétaire au Numérique – mais Marina Ferrari n’était pas présente, un fait qui en a étonné plus d’un.
En préambule, Patrick Chaize a pris la parole dans une salle indisciplinée. Comme à son habitude l’élu aindinois n’y est pas allé de main morte durant son discours qui a notamment eu comme thèmes l’Europe et le sport.
Patrick Chaize a fustigé l’Etat qui a bloqué le projet de loi sur la qualité des raccordements. Un abandon qui serait dû « à la demande de quelques intérêts privés », ce qui représente « un déni de démocratie ».
Jusqu’à 98% d’éligibilité en 2025
Mais malgré l’inaction de l’Etat sur ce sujet, « la course de la fibre pour tous » continue et l’observatoire de la transition numérique des territoires nous montre que la couverture de la population devrait atteindre les 96% fin 2025 voire les 98% si Orange tient les promesses annoncées en début d’année.
L’objectif se rapproche doucement avec 86% des locaux éligibles à fin 2023 soit 38 millions de locaux raccordables. Cependant, le nombre de nouvelles lignes fibres diminue avec le temps. Il n’y en a eu que 3,5 millions l’an dernier soit deux millions de moins qu’en 2021, et cela représente un retard d’environ 400 000 prises pour la seule année dernière.
Une complétude encore à la traîne
La complétude – nouvel indicateur introduit – est encore à la traîne actuellement. Fin 2023, seulement 36% des zones RIP et 10% des zones privées ont un niveau de complétude supérieur à 98%.
Pourtant, il s’agit d’un élément à prendre en compte pour la fermeture du cuivre mais ce n’est pas le seul. Et l’une des autres métriques, la commercialisation, inquiète. Elle ne dépasse que rarement les 70% et stagne entre 50 et 70% après trois ans de mise en service du réseau.
Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs comme la méconnaissance du public concernant la fermeture du cuivre selon InfraNum, même si ce n’est pas pour tout de suite. Parmi les autres motifs, nous pouvons également retrouver la guerre du churn avec les opérateurs qui se battent plutôt pour se piquer des clients entre eux ou encore les réticences à migrer vers la fibre pour 20 à 30% des foyers. D’après les chiffres d’InfraNum, il y a aujourd’hui un nouveau client à la fibre pour trois basculements vers un autre opérateur.
En ce qui concerne les refus de migration, c’est à la filière de se remettre en question. Les réticences sont souvent liées aux problèmes vus, entendus ou vécus par des amis, de la famille ou observés dans les journaux. La perspective de se retrouver pendant des semaines sans internet ne semble pas enchanter les clients potentiels.
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