Le BEREC fait le point sur la fin du cuivre en Europe, seuls huit Etats membres atteindront l’objectif de 2030

La France prévoit la fin du cuivre d’ici la fin de la décennie, d’autres pays européens également mais des retards sont déjà à prévoir dans plusieurs cas selon le régulateur européen.

cuivre orange ligne téléphonique

cuivre orange ligne téléphoniqueLe Body of European Regulators for Electronic Communications (BEREC) a récemment publié une analyse concernant les progrès qui ont été faits concernant l’abandon du cuivre mais aussi l’accès aux infrastructures physiques et notamment le partage de celles-ci.

Huit Etats membres atteindront le 100% en 2030

L’Europe a fixé des objectifs uniformes pour tous les pays concernant les infrastructures numériques. Parmi eux, la fin du cuivre. Un projet ambitieux pour tous les pays et qui ne pourrait certainement pas être atteint par tous les Etats pointe le BEREC.

En effet, selon les observations du régulateur, « seuls 8 Etats membres de l’UE sont sur une trajectoire de migration et de désactivation qui conduirait à une désactivation prévue d’ici 2030 ».

En cause, des infrastructures de génie civil qui sont jugées insuffisantes dans bien des cas mais aussi les conditions météorologiques qui empêchent de déployer pendant parfois plusieurs mois, retardant ainsi le calendrier initial.

Pour 21 Etats, aucune prédiction ne peut être faite concernant une extinction à 80% du cuivre d’ici 2028 et encore moins concernant un arrêt à 100% d’ici la fin 2030 cela inclut notamment l’Italie, la Roumanie, la Pologne, la Grèce ou encore l’Allemagne.

Pour d’autres pays comme Chypre, le Portugal, le Luxembourg ou encore la France, la trajectoire pour l’extinction du cuivre à 100% pourrait être tenu à fin 2030 selon les prédictions faites par les Etats eux-mêmes.

Plusieurs pays comme le Lichtenstein, l’Espagne, Malte, la Norvège ou la Suède, l’arrêt du cuivre arrivera bien avant la fin de la décennie et dans certains cas, dès la fin de l’année prochaine voire la fin de cette année pour le Lichtenstein.

Dans le cas de la Belgique, le régulateur a fait savoir que l’objectif des 80% serait tenu pour 2034 tandis que les 100% sont donnés pour 2040.

Ne pas brusquer les clients

L’objectif est serré mais le BEREC appelle à ne pas brusquer les clients. Il faut les protéger avec notamment des délais de préavis adéquat, bien les informer et leur fournir des produits d’accès alternatifs adéquats et surtout à un prix comparable.

Hors de question donc de fermer le cuivre tant que la fibre n’est pas déployée à grande échelle et qu’aucune solution alternative n’est prévue pour les clients avec les lignes les plus compliquées à déployer. Cela peut se reposer sur des solutions comme la 5G fixe ou encore le satellite.

L’accès aux infrastructures

Enfin, le BEREC veut mettre l’accent sur le partage des infrastructures qui est une façon de favoriser la durabilité avec de nombreux avantages environnementaux, cela évite notamment de creuser plusieurs fois pour faire passer plusieurs infrastructures qui empruntent le même chemin. Le bureau cherche en revanche à voir si cela pourrait poser d’éventuelles contraintes techniques et juridiques, notamment en matière de concurrence.

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