Fibre : l’Avicca demande à revoir la rémunération des déploiements pour limiter les prises de risques
Les déploiements de la fibre sont encore parfois chaotiques malgré l’adoption du mode STOC V2. En cause, le recours à de la sous-traitance qui sous-traite également à son tour.
En 2020, la filière de la fibre a signé un engagement concernant le déploiement du réseau fixe de nouvelle génération. Nommé STOC V2, il remettait notamment à plat les règles concernant le déploiement afin d’éviter les fameux « plats de nouilles » et autres raccordements à la hussarde.
Une ubérisation du déploiement
L’adoption est très lente, selon l’Avicca, et les photos prises pour montrer le respect des procédures ne reflètent pas vraiment la réalité. Les photos sont truquées avec par exemple des photos d’installations différentes, ou encore des photos de début de travaux prises après le début de l’intervention et après avoir endommagé les équipements… Il est donc difficile de pouvoir vraiment connaître l’étendue des dégâts et de savoir qui endommage les réseaux en temps presque réel, comme cela était pourtant souhaité.
De plus, l’Avicca demandait la diminution de la sous-traitance car elle avait constaté jusqu’à 7 rangs sur le terrain. Cela aurait dû permettre en toute logique d’augmenter les revenus liés aux raccordements en mettant moins d’intermédiaires mais aussi de diminuer les anomalies lors des déploiements puisqu’il serait plus facile de voir qui déploie.
Il était donc souhaité de limiter la sous-traitance au rang 2 mais il semblerait que les effets soient limités et cela aggraverait la situation actuelle. « L’ubérisation va s’accélérer et ce, très très vite » indique l’association.
Et cela aura notamment un effet délétère puisque « les problèmes de déploiements et de raccordements vont s’intensifier » et la sécurité des techniciens risque d’en prendre un coup car ces derniers prennent parfois des risques inconsidérés à cause des rémunérations basses.
Il n’est donc pas rentable pour eux de louer une nacelle et ils déploient alors coûte que coûte, au péril de leur vie avec parfois des échelles posées sur le toit de leur utilitaire pour faire un raccordement au poteau.
Pour l’Avicca, il existe pourtant une solution simple pour améliorer la situation. Si les opérateurs consentaient à augmenter la rémunération pour le raccordement en fibre optique, la sécurité pourrait alors être plus facilement respectée.
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