Meta (Facebook) restreint son outil utilisé pour voir les publications suscitant le plus d’interactions
Le groupe Meta, le nouveau nom de Facebook, restreint petit à petit et en toute discrétion un outil dont se servent les journalistes et chercheurs. Il permet de voir les publications les plus populaires et d’analyser celles qui sont fausses, notamment en période d’élections.
Meta est en train d’opérer un important changement en réduisant fortement l’utilisation de certains de ses outils. Le géant des réseaux sociaux a pourtant fourni des efforts de plusieurs milliards de dollars pour améliorer l’exactitude des publications qui circulent, dont celles qui concernent les élections américaines alors que le vote de mi-mandat va avoir lieu en novembre outre-Atlantique.
Il faut rappeler que les utilisateurs avaient perdu confiance envers Meta lorsqu’ils avaient appris que l’entreprise avait exploité les données des personnes et autorisé la propagation de fausses informations pendant la campagne de 2016.
D’après The Associated Press, le groupe Meta n’a désormais plus les mêmes priorités en opérant ce changement. Et cela veut dire que certaines personnes pourraient exploiter les réseaux sociaux pour diffuser des informations trompeuses ou encore créer de faux comptes.
Vers la fermeture d’un outil ?
Il faut dire que Meta ferme petit à petit son outil en ligne CrowdTangle, qui permet de voir les contenus les plus populaires. Cet outil est pourtant très utile pour les journalistes et les chercheurs, pour qu’ils puissent identifier les publications « tendances » et la désinformation sur Facebook ou Instagram.
Pour l’ancienne directrice des politiques de Facebook, Katie Harbath, à propos de Meta : « Dans le meilleur des cas : ils font encore beaucoup dans les coulisses. Dans le pire des cas : ils reviennent en arrière, et nous ne savons pas comment cela va se manifester à mi-chemin sur les plateformes ».
De son côté, le groupe américain reste très silencieux sur le sujet. Entre 2018 et 2020, il n’a publié que quelques déclarations expliquant comment il empêcherait la désinformation lors des élections américaines, la publication de fausses informations et les discours de haine. Pourtant cette année, Meta n’a publié qu’un document décrivant les projets pour les élections qui auront lieu et automne, indique The Associated Press.
Meta tient toutefois à rassurer en affirmant que les élections restent une priorité pour l’entreprise, et que les politiques développées ces dernières années autour de la désinformation électorale ou de l’ingérence étrangère sont désormais intégrées au sein du groupe.
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