TikTok porte plainte contre le Montana concernant son bannissement
Alors que l’État du Montana a promulgué la semaine dernière une loi visant à interdire TikTok sur le territoire américain, le réseau social a décidé de porter plainte lundi. Il affirme que cette loi « enfreint la constitution des Etats-Unis de multiples façons », notamment sur la liberté d’expression.
TikTok n’est toujours pas tiré d’affaire aux Etats-Unis, alors que le gouvernement menace toujours de bannir totalement le réseau social de son territoire. Mais les choses se sont accélérées la semaine dernière quand l’État du Montana a promulgué une loi visant à interdire la plateforme chinoise dès l’année prochaine.
Une action qui a, naturellement, fortement déplu à ByteDance, la maison mère de TikTok, qui a décidé d’attaquer le Montana en justice lundi. Les avocats de la société affirment que cette loi enfreint la constitution américaine, et particulièrement le premier amendement qui prône la liberté d’expression dans le pays.
Le ton monte entre TikTok et les Etats-Unis
Le mois dernier, l’État du Montana a déjà adopté un texte interdisant Apple et Google de distribuer TikTok dans leur magasin d’applications, sur iOS et Android donc, et ce dès le 1er janvier 2024. En parallèle, le Congrès et l’administration Biden envisagent de proposer des textes similaires dans les semaines à venir. Mais la semaine dernière, le Montana est allé plus loin en proposant un texte visant à totalement bannir le réseau social du territoire.
Dans sa plainte, TikTok se défend en avançant qu’il « exerce son jugement éditorial », ce qui est « un droit protégé par la Constitution, pour diffuser et promouvoir des contenus créés par des tiers ». Il ajoute également que le Montana n’a pas le pouvoir légal de bannir l’application pour des motifs de sécurité nationale et que seul l’Etat fédéral le détient.
Les avocats dénoncent aussi le manque d’équité dans cette proposition de loi portée par le gouverneur Gianforte et le parlement du Montana. Selon eux, le gouvernement américain préfère sanctionner uniquement TikTok en se basant sur des « inquiétudes spéculatives au sujet de la protection des données et de la modération des contenus », plutôt que de réguler les réseaux sociaux de manière générale, selon les informations de l’AFP.
Reste à voir si le texte vient à être validé, mais il y a très peu de chance que cela se fasse pour Lyrissa Lidsky, professeure de droit à l’Université de Floride, car le texte peut être considéré comme « inconstitutionnel ».
Les polémiques s’enchainent
Ce n’est pas la première fois que TikTok dénonce des accusations infondées à son sujet en ce qui concerne la sécurité des données des utilisateurs. Il faut dire que ces accusations dépassent les frontières des Etats-Unis et font du bruit également dans nos contrées. Le gouvernement a d’ailleurs décidé de bannir TikTok et autres apps dites récréatives sur les appareils des agents publics en mars.
TikTok continue de nier ces accusations, mais la plateforme fait l’objet de nombreuses polémiques en parallèle. La semaine dernière, elle a été accusée d’avoir volé des vidéos sur d’autres plateformes pour augmenter son trafic, une pratique illégale. Outre ces polémiques, des sujets épineux restent toujours d’actualité concernant TikTok, notamment son impact sur la santé mentale des jeunes qui préoccupe.
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.