TikTok : les sénateurs font planer le spectre d’une suspension de l’application en France
Les sénateurs français ont demandé à TikTok de préciser ses liens avec les autorités chinoises avant le début de l’année prochaine. En cas de refus, ils demandent à ce que l’application soit suspendue en France à l’avenir.
Après avoir mis au jour le nom de Zhao Tian, patronne de TikTok France, les sénateurs ont demandé des explications supplémentaires au réseau social. En cas de refus, celui-ci pourrait être suspendu dans l’Hexagone.
Une proximité avec le PCC
Si d’ici le 1er janvier 2024 TikTok ne clarifie pas ses liens avec les autorités chinois et ne met pas en place une modération efficace ainsi qu’un contrôle de l’âge à l’entrée de sa plateforme, l’application pourrait devenir persona non grata sur le territoire français selon l’AFP.
Début juin, certains responsables de TikTok ont été passés au gril par la Commission. Les sénateurs entendaient avoir des réponses concernant les liens avec le gouvernement chinois et aussi concernant Zhao Tian, la patronne de TikTok France, qui n’apparaît nulle part.
La Commission du Sénat s’est confrontée à des démentis et des réponses vagues, ne faisant pas avancer le dossier. Et surtout, la très mystérieuse patronne – très proche du Parti Communiste Chinois – n’a pas été évoquée et malgré tout, les dirigeants français ont informé qu’elle allait être remplacée selon les informations du sénateur Claude Malhuret.
La commission d'enquête du Sénat sur TikTok a mis au jour l'existence de Zhao Tian, qui n'était mentionnée sur aucun organigramme officiel et qui était pourtant bien la patronne de TikTok France avant d'être remplacée quand on a découvert son existence… pic.twitter.com/egCPljByCQ
— BFM Business (@bfmbusiness) July 7, 2023
Ce nom et surtout son pedigree font douter, d’autant plus que TikTok a été accusée à de très nombreuses reprises d’avoir espionné et géolocalisé plusieurs journalistes et transféré des données directement vers la Chine.
Les réseaux sociaux accusés d’avoir participé à l’emballement des émeutes
Mais cette proximité avec le PCC n’est pas la seule chose qui est reprochée à l’application. D’après l’agence de presse, la Commission entendrait également tenir l’application responsable de ce qu’elle diffuse et notamment de ce qui est mis en avant alors que les réseaux sociaux sont accusés d’avoir participé à l’emballement autour des récentes violences urbaines. Les sénateurs voudraient que les autorités puissent retirer ou bloquer certains contenus.
Si aucune réponse n’est apportée par TikTok et que le réseau social ne met pas en place une politique concernant les mineurs sur son application, le réseau social pourrait se retrouver banni du territoire français.
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