Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, pourrait changer les règles en Europe. Les utilisateurs pourraient bientôt devoir dire s’ils souhaitent que leurs données soient collectées ou non pour proposer de la publicité personnalisée.
Face aux pressions des différents régulateurs européens, Meta a proposé de demander aux utilisateurs européens leur consentement concernant la publicité ciblée. Et la mise à jour pourrait être rapidement déployée sur le Vieux Continent puisqu’elle pourrait arriver dès la fin du mois d’octobre, d’après le Wall Street Journal.
Une baisse des revenus à prévoir
Meta offre déjà aujourd’hui la possibilité de refuser la publicité ciblée et donc le recueil des données dans ce but, mais il faut tout d’abord remplir un questionnaire qui se trouve dans sa page d’aide, ce qui ne rend pas l’option vraiment accessible.
Il faut dire que si beaucoup d’utilisateurs refusent le ciblage publicitaire, les revenus de Meta pourraient fondre. Les annonceurs ne voudront pas mettre autant sur la table s’ils ne sont pas sûrs d’atteindre leur cible.
Aujourd’hui, le marché européen – incluant le Royaume-Uni et la Turquie – représente 23% des 31,5 milliards de dollars des revenus publicitaires de la firme, soit un peu moins de 8 milliards de dollars par an. Cela ne représentera pas forcément une grosse baisse mais cela sera tout de même significatif, surtout dans une période où la firme se remet à peine des changements apportés par Apple à ce sujet en 2021.
De plus, Meta s’est vu amender en début d’année à ce sujet, la firme a reçu une amende de 390 millions d’euros de la part du régulateur irlandais. Bien que l’entreprise de Mark Zuckerberg a fait appel, elle a tout de même apporté des changements dont le formulaire et cette future option qui demandera votre approbation pour le ciblage.
La mise à jour pourrait donc arriver dès la fin du mois d’octobre mais Meta a aussi signalé qu’il pourrait la déployer un peu plus tard, si les régulateurs lui en donnent la possibilité. La firme de Menlo Park a proposé une seconde échéance, en début d’année prochaine, en même temps qu’une autre mise à jour qui vise cette fois à limiter les échanges de données entre deux services d’une même entreprise.