Snapchat sous l’œil du régulateur britannique pour ne pas avoir contrôlé les mineurs
Le régulateur britannique s’est lancé dans une enquête concernant Snapchat. L’Ofcom cherche à savoir si le réseau social avait fait assez pour supprimer les utilisateurs mineurs de sa plateforme.
Cela fait maintenant plusieurs mois que l’Ofcom, le régulateur britannique des médias, demande à ce que Snapchat supprime les mineurs parmi ses utilisateurs mais il semblerait que le réseau social n’ait pas fait d’effort en ce sens.
Des milliers de mineurs de 13 ans inscrits sur Snapchat
Selon la loi britannique, les réseaux sociaux ne peuvent accueillir des mineurs de moins de 13 ans que s’ils obtiennent le consentement des parents bien que ces mêmes plateformes refusent normalement les utilisateurs ayant moins de 13 ans, notamment pour éviter ces problèmes.
Mais tenir les plus jeunes éloignés des réseaux est une tâche complexe et il semblerait que Snapchat n’y parvienne pas. Le régulateur britannique estime que l’application de messagerie accueille des milliers d’utilisateurs mineurs outre-Manche d’après Reuters.
Cependant, Snapchat n’aurait retiré que quelques dizaines d’enfants âgés de moins de 13 ans de sa plateforme l’an dernier, bien loin de la réalité et des exigences des régulateurs et depuis Snapchat refuse de donner des détails sur les mesures qui ont pu être prises pour réduire le nombre de mineurs de sa plateforme.
Snap, la maison mère, a affirmé de son côté qu’elle soutenait les devoirs énoncés dans le Code de l’enfant et qu’elle avait des conversations constructives avec l’Information Commissionner’s office (ICO) concernant le travail effectué pour parvenir au retrait des plus jeunes de sa plateforme.
L’Ofcom avait estimé que 60% des enfants âgés de 8 à 11 ans avaient au moins un compte sur les réseaux sociaux, bien souvent créé en donnant une fausse date de naissance à l’ouverture du compte, et Snapchat est l’application la plus populaire parmi ceux-ci, c’est notamment pour cela que l’accent est mis justement mis sur cette plateforme.
En attendant, l’ICO va continuer à surveiller Snapchat ainsi que les autres réseaux sociaux et il donnera sa décision sur l’ouverture ou non d’une enquête officielle sur Snapchat dans les mois à venir. Dans le cas où Snap enfreint bien les règles, elle pourrait être passible d’une amende de 4% de son chiffre d’affaires mondial annuel soit environ 184 millions de dollars.
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