Désinformation : la Commission fait davantage pression sur Meta et TikTok
Ce jeudi, la Commission a décidé de faire encore plus pression sur Meta et TikTok au sujet de la désinformation. Les deux sociétés ont une semaine pour préciser les moyens mis en place contre la diffusion de « fausses informations » et de « contenus illégaux », notamment après les attaques du Hamas contre Israël.
Bruxelles sévit contre les réseaux sociaux suite aux attaques du Hamas contre Israël. Depuis deux semaines, les contenus relayant de fausses informations et d’autres contenus illégaux pullulent sur la toile, ce qui déplait fortement à la Commission et enfreint les législations en vigueur sur le Vieux Continent.
Après avoir envoyé une lettre à X, la Commission a ouvert une enquête contre le réseau social d’Elon Musk pour étudier en profondeur les mesures mises en vigueur pour lutter contre la désinformation, sous peine de recevoir une lourde sanction si les efforts mis en œuvre ne sont pas suffisants.
Dans le même temps, Bruxelles a envoyé une lettre à Meta et TikTok donnant 24 heures aux deux plateformes pour apporter des précisions sur la modération de leurs contenus mais ce jeudi, la Commission a décidé de faire plus pression sur les deux réseaux sociaux et exige désormais une réponse d’ici le 25 octobre.
Une réponse exigée d’ici le 25 octobre
Après la mise en garde de la semaine dernière de Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, l’exécutif bruxellois serre le vis contre les plateformes accusées de ne pas lutter contre la désinformation et les contenus illégaux, mettant à mal la sécurité de leurs utilisateurs et représentant une infraction aux législations européennes, notamment le Digital Services Act (DSA) entré en vigueur en août.
D’après une enquête du New York Times, des vidéos en direct ont été diffusées sur Facebook le 7 octobre par des terroristes depuis les comptes de leurs victimes, et ces comptes seraient toujours activement utilisés pour émettre des menaces.
Mercredi, Thierry Breton affirmait pourtant avoir « spécifiquement demandé aux plateformes de se préparer au risque de diffusion en direct d’exécutions par le Hamas, un risque imminent dont nous devons protéger nos citoyens », mais ces plateforme ne semblent pas avoir fourni les efforts nécessaires.
De ce fait, Meta et TikTok vont devoir fournir une réponse formelle avant le 25 octobre concernant « les mesures prises pour se conformer à leurs obligations en matière d’évaluation et de réduction des risques ». Si cela n’est pas fait, les deux plateformes feront l’objet d’une enquête approfondie de Bruxelles, tout comme X, et à l’issue de cette enquête, de lourdes sanctions allant jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial — comme le prévoit le DSA — pourraient être infligées à Meta et TikTok.
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