OpenDNS quitte la France en raison de la bataille contre le streaming sportif illégal

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Logo d'Open dNSLa bataille contre les sites de streaming sportifs illégaux a eu raison d’OpenDNS. Son éditeur Cisco a décidé de se retirer du marché hexagonal suite à la demande de bloquer plus d’une centaine de sites.

Depuis la fin de la semaine dernière, OpenDNS n’est plus disponible en France, et également au Portugal, comme l’a annoncé le support dans un message laconique.

Bloquer les DNS qui permettent de contourner les blocages

OpenDNS explique que cela est dû à une décision de justice rendue en verdict de l’article L.333-10 du code du sport français sans donner plus d’explications. Derrière cette décision se cache l’attaque de CANAL+ contre les sites qui diffusent illégalement des contenus sportifs dont la chaîne possède les droits.

Pour rappel, CANAL+ a obtenu le blocage de ces sites par les opérateurs et ils ont été déréférencés par Google mais la chaîne cryptée est allée plus loin et a assigné Google, Cloudflare et Cisco afin que leurs résolveurs DNS ne puissent pas permettre d’accéder à ces sites, comme l’avait annoncé L’Informé en mai dernier.

En effet, le blocage par les FAI se fait au niveau des DNS et il est très facile de le contourner en utilisant d’autres DNS, ce qu’a voulu faire bloquer CANAL+ et qui se transforme donc en départ d’OpenDNS de l’Hexagone.

Au mois de mai, les sociétés concernées avaient évoqué des mesures « inutilement complexes et coûteuses » et également inefficaces puisqu’il s’agit du jeu du chat et de la souris avec des internautes qui changeraient de services DNS au fur et à mesure des blocages, ou plus simplement en passant par un VPN largement accessible et dont les publicités inondent bien souvent les vidéos YouTube.

Tout est bloqué par OpenDNS

Depuis le 28 juin, lorsqu’un internaute visite un site en ayant les résolveurs OpenDNS il se prend un message « refused » signifiant que plus rien n’est accessible selon Next. Cisco a décidé de tout bloquer plutôt que d’accéder aux demandes de la justice, contrairement à ce qu’à fait Google qui a bloqué simplement les sites en question comme a constaté Stéphane Bortzmeyer.

Cisco a très certainement voulu éviter de s’embêter avec le marché français, d’autant plus que d’autres décisions de justice sont attendues pour le blocage de sites liés à la diffusion illégale de la Formule 1 cette fois.

En attendant, d’autres résolveurs DNS, ne dépendant pas d’une entreprise américaine, existent et ils ne sont pas encore visés par la décision de justice.

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