Santé mentale sur Instagram : son patron Adam Mosseri va témoigner devant le Congrès

L’homme à la tête d’Instagram, Adam Mosseri, va devoir témoigner devant le Congrès américain. Celui-ci enquête actuellement sur la façon dont l’application de partage de photos peut nuire aux plus jeunes.

En septembre, des documents internes d’Instagram avaient été publiés dans la presse. Ces documents révélaient notamment que l’application avait étudié la proportion des jeunes qui souffrent en raison d’Instagram. La filiale du groupe Meta (anciennement Facebook) avouait alors être néfaste pour les adolescents.

Instagram déclarait même empirer le rapport à son corps d’une ado sur trois, et donnait plusieurs éléments parmi les causes de ce constat alarmant : pression de se conformer aux stéréotypes sociaux, comparaison à la richesse et à la beauté des influenceurs, besoin de validation avec les vues et les likes, hypersexualisation des filles…

Adam Mosseri témoignera devant le Congrès

A présent, le patron d’Instagram, Adam Mosseri, va devoir rendre des comptes. Il témoignera devant le Congrès pour la première fois le mois prochain. Et son témoignage fera suite à des mois d’examen minutieux de la part des sénateurs, préoccupés par la manière dont Instagram peut nuire à la santé mentale des plus jeunes.

Depuis les révélations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen concernant les applications du groupe Meta, les sénateurs ont tenu une série d’audiences sur la façon dont certaines apps comme Instagram peuvent encourager des comportements dangereux chez les adolescents et notamment chez les jeunes filles.

Le média The Verge rappelle qu’en septembre, le Sénat avait entendu la responsable de la sécurité chez Facebook, Antigone Davis. Celle-ci avait pourtant nié le fait qu’Instagram pouvait être néfaste. Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, avait alors été appelé à comparaître pour corriger tout témoignage inexact fourni par Antigone Davis.

Le Sénat a également invité le patron d’Instagram, Adam Mosseri, pour être entendu lui aussi. « Les parents à travers l’Amérique sont profondément troublés par les rapports en cours selon lesquels Facebook sait qu’Instagram peut causer des dommages destructeurs et durables à de nombreux adolescents et enfants, en particulier sur leur santé mentale et leur bien-être », avait déclaré le sénateur Blumenthal dans une lettre adressée à Adam Mosseri le mois dernier.

Des projets de loi en cours

Ce sénateur s’est engagé à approuver les nouvelles réglementations concernant la sécurité des enfants sur internet. Des projets de loi qui imposeraient de nouvelles règles pour les plateformes ont par ailleurs été présentés, au sujet des enfants de moins de 16 ans. Un autre projet loi concerne quant à lui la possibilité pour les parents de poursuivre les entreprises de la tech s’il y a eu blessures physiques ou mentales sur enfants.

Reste maintenant à savoir quelles seront les actions mises en place sur les applications, suite au témoignage du patron d’Instagram le mois prochain…