BT : les salariés en grève chez l’opérateur historique britannique
Pour la première fois depuis 35 ans, les salariés de BT — l’opérateur historique du Royaume-Uni — sont en grève. La hausse salariale de 1500 livres proposée par la direction en réponse à l’inflation dans le pays ne suffit pas pour les employés.
Deuxième vague de grève pour près de 40 000 employés de BT, l’équivalent britannique d’Orange. Vendredi dernier et ce lundi, les salariés de l’opérateur du Royaume-Uni se sont mis en grève pour la première fois depuis 35 ans à l’appel de leur syndicat, le Communication Workers Union (CWU).
Dans un contexte où l’inflation s’élève à 9,4% dans le pays, les employés de BT réclament de meilleures prestations salariales pour répondre à cette inflation qui touche de nombreux pays. Comme le rapporte Les Échos, l’opérateur a déjà proposé une augmentation de 1500 livres (environ 1800 euros), qui représente une hausse de 3 à 8% selon le salaire de base. Mais cette augmentation est insuffisante compte tenu de l’inflation qui touche le pays en ce moment selon le CWU.
Le patron de BT campe sur ses positions
La grève qui a été intense et « solide comme un roc » pour le CWU, le syndicat qui représente 40 000 des 100 000 employés de BT dont des employés des centres d’appel et des techniciens d’entretien du réseau télécoms. Le syndicat a recensé environ 400 piquets de grève à travers le Royaume-Uni et a même profité du soutien de l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn.
Mais malgré ce mouvement de grève important des salariés, le patron de l’opérateur, Philip Jansen, n’a pas changé de position et a maintenu sa proposition de hausse de 1500 livres sur le salaire de base. Il a déclaré au Financial Times : « C’est de l’histoire, c’est fait. Il n’y aura pas de gagnant à cette action » avant d’ajouter que les employés n’allaient « pas être payés quand ils sont en grève ».
Mauvaise nouvelle donc pour le CWU qui attendait une hausse plus importante des salariés pour les employés de BT. L’opérateur a d’ailleurs augmenté ses tarifs la semaine dernière en raison de l’inflation, une décision que le PDG a justifié ainsi : « Ne nous faisons pas d’illusion, nous devons passer à nos clients les hausses de prix auxquelles nous faisons face sur notre base de coûts, comme n’importe quelle entreprise. Les temps sont durs, très durs ».
Les tensions entre le syndicat et la société de télécoms pourraient être encore plus tendues dans les prochaines semaines. En tout cas, les mouvements de grève se multiplient au Royaume-Uni, particulièrement dans le secteur des transports.
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