Télécoms : la France pousse pour une consolidation européenne
La France rejoint la Commission concernant la création d’un marché unique des télécoms, visant à réduire le nombre d’acteurs majeurs pour renforcer le marché. De nombreuses fusions et rapprochements pourraient ainsi avoir lieu durant les prochaines années, mais des réticences persistent.
Alors que de grandes puissances mondiales, comme les Etats-Unis et la Chine, ne comptent que trois opérateurs nationaux, l’Europe en compte près d’une centaine. Une diversité qui n’est pas propice aux investissements colossaux pour adopter les dernières technologies et répondre aux nouveaux usages d’internet des particuliers et des professionnels.
Mais ce n’est pas tout car la fragmentation du marché européen freine aussi le déploiement de nouveaux services sur le Vieux Continent, notamment en raison des différentes réglementations nationales qui sont souvent très différentes d’une frontière à l’autre.
C’est pourquoi la Commission envisage de créer un marché unique des télécoms en Europe afin qu’il y ait beaucoup moins d’opérateurs nationaux par pays, ce qui permettra de rendre l’Europe beaucoup plus compétitive à l’avenir.
Jean-Noël Barrot en faveur du marché unique des télécoms européen
Ce mardi 5 décembre, les ministres des télécoms des Etats membres de l’UE se sont réunis à Bruxelles et ont affirmé être prêts à passer à la vitesse supérieure pour mettre en œuvre ce marché unique. Dans leur déclaration commune, reprise par Le Monde, les ministres « ont étudié les mesures qu’il conviendrait de promouvoir sur le marché des télécommunications pour favoriser un environnement numérique durable et sûr et garantir la souveraineté et l’indépendance numériques de l’UE ».
Parmi les ministres présents, Jean-Noël Barrot, ministre français délégué au numérique et aux télécoms, se dit totalement en faveur du renforcement du marché des télécoms européen et soutient « l’idée d’une harmonisation des règles européennes pour faciliter la concentration du marché des télécoms et permettre aux opérateurs d’évoluer sur un marché plus large ».
Selon M. Barrot, un marché unique permettrait d’obtenir des financements pour les réseaux de la part d’investisseurs plus facilement. « Nous avons évalué qu’il faudrait environ 200 milliards d’euros d’investissements d’ici à 2030 pour que le continent bénéficie d’infrastructures de télécommunications au plus haut niveau et avec le plus haut niveau de résilience », rappelle le ministre.
Les réticences par rapport à la concurrence
Si la Commission se montre en faveur de la création d’un marché unique, elle est tout de même contradictoire dans l’exécution de ce plan majeur. Bruxelles a, en effet, émis plusieurs réserves sur des rapprochements entre grands opérateurs sur le continent par le passé, mais aussi en ce moment.
Orange et Deutsche Telekom ont exprimé à plusieurs reprises leur intention de se rapprocher, mais le dossier n’a jamais vu le jour et rien de concret ne s’est formé autour de cette fusion. La Commission avait émis des doutes sur les synergies qu’offrirait un tel mariage transfrontalier.
Et en ce moment, la Commission tarde à donner son feu vert sur la fusion entre Orange et MasMovil en Espagne pour former le numéro 2 du marché et passer le nombre d’opérateurs nationaux de 4 à 3. Digi a pourtant été désigné comme « remedy taker » pour reprendre certains actifs et répondre aux exigences de Bruxelles, mais la fusion n’a toujours pas été approuvée, la Commission craignant qu’elle ne porte atteinte à la concurrence et entraîne une hausse importante des prix. De son côté, Christel Heydemann, la directrice générale d’Orange, espère obtenir le feu vert d’ici la fin de l’année.
En France, SFR aurait récemment approché Free et Bouygues Telecom pour consolider leurs activités mais pas pour un rapprochement à proprement parler, du moins pour le moment. La situation d’Altice France (maison-mère de SFR) lourdement endetté pourrait contraindre le groupe à céder son opérateur télécoms, qui entraînerait ainsi un rapprochement avec Orange, Free ou Bouygues Telecom.
l’Europe en compte près d’une centaine. Une diversité qui n’est pas propice aux investissements colossaux pour adopter les dernières technologies et répondre aux nouveaux usages d’internet des particuliers et des professionnels.
Source : « Télécoms : la France pousse pour une consolidation européenne » https://alloforfait.fr/mobile/news/124504-telecoms-france-pousse-consolidation-europeenne.html
Mouai.. Cette consolidation serait une excellente chose pour eux pour augmenter les prix, avoir des quotas de téléchargement etc etc…
Non vraiment, pas envie de ça perso !!
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