SFR aurait approché Free et Bouygues Telecom pour une consolidation

La consolidation du marché des télécoms français revient sur le devant de la scène. Altice (SFR) aurait approché Free et Bouygues Telecom pour discuter d’un possible rapprochement.

Alors que le groupe Altice tente de réduire sa dette par tous les moyens possibles, il aurait approché Free ainsi que Bouygues Telecom pour tenter de mettre en place un rapprochement avec sa filiale SFR.

Un rapprochement avec des opérateurs ou des fonds

A la fin de l’été, le patron d’Altice Patrick Drahi a fait savoir qu’il serait prêt à céder une partie du capital de l’opérateur au carré rouge. Le but de la manœuvre serait de récupérer trois milliards d’euros afin de faire baisser d’autant sa dette.

Pour mener à bien cette opération, les équipes d’Altice auraient approché Free ainsi que Bouygues Telecom selon les informations de La Tribune. Pas dans le but de céder complètement SFR mais plutôt de mettre en place un rapprochement.

Pour le moment, il n’y a pas d’informations concernant la teneur de ce rapprochement mais les deux opérateurs ne se sont pas montrés intéressés en l’état actuel des choses. Il faut dire que la situation n’est pas la meilleure pour Altice en ce moment, la donne aurait sans doute était un peu différente en début d’année.

SFR perd de nombreux clients et Altice n’est pas au mieux de sa forme. L’empire de Patrick Drahi est très endetté et est touché par l’affaire Pereira depuis la mi-juillet. Le bras droit du magnat des télécoms est soupçonné d’avoir imposé des fournisseurs à SFR, fournisseurs qui appartiendraient à sa famille, ses amis où à lui-même, ce qui n’est pas rassurant pour un potentiel repreneur.

Surtout, les opérateurs européens ont les yeux rivés sur le marché espagnol en ce moment. Orange et MasMovil veulent fusionner mais le dossier est suspendu à la décision de Bruxelles qui met du temps à arriver. La conclusion aurait dû être donnée à la fin de l’été au départ et elle n’est toujours pas connue, deux acteurs ont été désignés pour reprendre certains actifs si la fusion se fait. Se lancer dans un rapprochement tant que le sujet espagnol n’est pas réglé semble un peu hasardeux.

Des fonds ont également été approchés concernant cette cession. La vente serait beaucoup moins compliquée avec un acteur purement financier puisque les barrières qui existent avec un opérateur ne seraient pas de mise dans ce cas.