Spoofing : une banque doit rembourser son client qui a été piégé par un faux conseiller au téléphone
Si le spoofing est en théorie bientôt terminé, la Cour de cassation a récemment condamné à rembourser un client qui s’était fait avoir par un faux conseiller bancaire qui avait usurpé le numéro de la dite banque.
Ce mercredi, la Cour de cassation a tranché un litige entre une banque et son client. Ce dernier s’était fait piéger par un faux conseiller bancaire – avec le vrai numéro de la banque – qui lui avait fait faire des virements frauduleux, la banque estimait que cela relevait d’une négligence grave, ce qu’a réfuté la justice. La banque va devoir le rembourser.
Se faire passer pour la banque
Le spoofing est une technique d’escroquerie qui consiste à usurper un numéro de téléphone pour arnaquer les gens. Lors d’un appel, le vrai numéro de l’interlocuteur ne s’affiche pas et à la place, un autre numéro est affiché. Dans le cas présent, il s’agissait du vrai numéro de la banque du client qui a été arnaqué.
La personne a alors été en confiance et a réalisé les manipulations demandées qui consistait à supprimer cinq bénéficiaires de virements avant de les réinscrire en insérant à nouveau les RIB, sauf que les RIB donnés n’étaient plus ceux d’avant et appartenaient à l’escroc.
Le client a demandé un remboursement des virements frauduleux, ce que la banque a refusé. Le client lésé a alors saisi la justice et la cour d’appel a condamné la banque au remboursement puisqu’elle ne pouvait pas prouver que le client avait commis une négligence grave.
Les opérateurs doivent prévenir le spoofing
Depuis le début du mois, les opérateurs doivent normalement bloquer les numéros non authentifiés via le Mécanisme d’Authentification des Numéros. Dans le cas où un appel est passé par un numéro usurpé comme dans le cas présent, celui-ci doit être bloqué par l’opérateur.
La mise en place de ce nouveau mécanisme devrait empêcher ou réduire fortement le spoofing à l’avenir.