Fermeture de la 2G/3G : la CSNP s’inquiète des possibles conséquences

Fin 2025, le réseau 2G commencera à être éteint. Mais à quelques mois de cette fermeture, la commission supérieure du numérique et des postes s’inquiète des possibles conséquences pour les particuliers et les entreprises.

Antenne TDF à Montfaucon - Doubs

Orange commencera à arrêter la 2G fin 2025, une fermeture qui s’étendra jusqu’en septembre 2026 tandis que SFR et Bouygues Telecom se lanceront dans ce chantier fin 2026.

Treize recommandations

Ce premier chantier sera suivi de la fermeture de la 3G à compter de fin 2028 pour Orange et SFR et fin 2029 pour Bouygues Telecom. Un calendrier bien établi depuis maintenant plusieurs trimestres et qui est totalement dans l’air du temps avec des fermetures de ces réseaux partout à travers le monde comme en Slovaquie, en Suisse, en Corée du Sud…

Pourtant à quelques mois du début de cette fermeture, la Commission supérieure du numérique et des postes (CSNP) vient de publier un avis sur les conséquences de la fin de ces deux technologies mobiles.

Les membres de la Commission appellent ainsi l’Arcep et le gouvernement à renforcer leur action en amont de la fermeture de ces deux réseaux en formulant 13 recommandations regroupées en quatre pôles.

Le pilotage de la fin des réseaux

La CSNP recommande de lancer au plus tôt une concertation publique avec notamment les différents acteurs pouvant être impactés par la fermeture afin d’identifier les difficultés et les points de blocage posés par la fermeture. Suite à cela, la Commission souhaite publier des lignes directrices opposables aux opérateurs télécoms puis lancer une campagne d’information adaptée à l’ensemble des acteurs concernés afin qu’ils soient pleinement informés.

La CSNP a également proposé de réaliser des tests sur des zones géographiques avant la fermeture nationale. Mais sur ce point, Orange a déjà pris les devants puisqu’il a prévu un premier arrêt en mars 2026 sur une zone pilote avant la grande fermeture en septembre de la même année.

L’impact social et sociétal

La commission recommande de veiller à l’adaptation de l’offre aux besoins réels des usagers afin de limiter les possibles abus liés à ces fermetures. De même, il est recommandé de demander aux professionnels d’informer obligatoirement les clients. Enfin, l’accent est mis sur le soutien aux populations vulnérables qui devront être accompagnées tout en veillant à ce que leur appareils d’urgence (téléassistance, appels d’urgence…) fonctionnent bien sans ces deux réseaux.

L’impact financier

La CSNP s’inquiète de l’impact financier que pourrait avoir la fin des réseaux sur l’IFER mobile, cette taxe sur les antennes qui profite aux collectivités territoriales. Le montant de l’IFER est de 1 827 euros par station radioélectrique détenue au 1er janvier d’imposition par les opérateurs. Cela pourrait donc amputer le budget des collectivités.

Sur l’aspect financier possible pour les particuliers, l’idée serait de mettre en place un prêt à taux 0 pour permettre aux populations et acteurs fragiles de s’équiper en conséquences, tout en prévoyant des tarifs modérés pour les nouveaux abonnements.

L’impact écologique

Enfin, le dernier point concerne l’impact écologique de la fermeture de ces réseaux. La CNSP a bien vu que la fermeture de ces réseaux aurait un impact positif sur la consommation électrique mais elle demande à ce que les opérateurs anticipent le recyclage des équipements obsolètes en mettant en place des programmes de collecte et de recyclage sur tout le territoire et qu’ils sensibilisent à l’achat de téléphones compatibles avec les nouvelles technologies pour une durée de vie prolongée des appareils.

La dernière recommandation à appelle à « veiller à réduire l’empreinte carbone de la transition en privilégiant des mises à jour logicielles plutôt que des remplacements d’équipements lorsqu’ils sont compatibles ».

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