Depuis maintenant un peu plus de 10 ans, SFR et Bouygues Telecom ont une coentreprise qui gère des tours de télécommunications utilisées par les deux opérateurs : Infracos.
Un prix qui pourrait monter au milliard
Cette entreprise détenue à 50/50 par les deux opérateurs gère 3 500 infrastructures de téléphonie mobile parmi lesquels des toits terrasses, des pylônes ainsi que d’autres points hauts dans les zones les moins densément peuplée.
Elle permet aux deux opérateurs de partager les investissements dans ces zones les moins rentables, tout en les couvrant. Mais cette coentreprise serait en vente selon Le Monde.
L’entreprise pourrait valoir un prix situé entre 800 millions et 1 milliard d’euros selon le quotidien avec un net penchant pour le milliard d’euros. Une aubaine notamment pour SFR qui cherche à réduire sa dette le plus rapidement possible.
Une vente d’Infracos pourrait ainsi rapporter entre 400 et 500 millions d’euros au groupe de Patrick Drahi qui est déjà parvenu à un accord pour réduire sa dette et qui chercherait dans le même temps à vendre au moins une partie du capital de l’opérateur au carré rouge. Aujourd’hui la dette d’Altice France est passée à 15,5 milliards d’euros et le groupe pourrait la baisser à 13 milliards d’euros dans un futur proche.
Si Infracos, SFR et Bouygues Telecom devront donner leur accord pour que la vente puisse se faire. Le premier devrait rapidement donner son aval si le prix est bon mais le second pourrait lui aussi opter pour la vente. Aujourd’hui Bouygues Telecom ne considère plus les pylônes comme stratégiques et il a déjà vendu une partie de ses infrastructures.
Reste à voir qui serait intéressé par Infracos. Free et Orange ont déjà déployé dans ces zones et ne devraient donc pas se pencher sur le dossier. Il reste les fonds d’investissement très friands de ces sociétés. Phoenix Tower International (PTI) a déjà racheté près de 2 000 sites à SFR et Bouygues Telecom en 2023. A voir si Cellnex sera sur les rangs, lors du rachat de Hivory – qui gère 10 000 tours de SFR – il avait déjà du se séparer de quelques 3 000 sites qui avaient été revendus à PTI.
