Baisse des revenus pour les opérateurs en 2018, une première
Pour la première fois, les revenus des opérateurs ont subi une chute de 1,3% sur un an après pourtant une stabilité au premier semestre de l’année 2018 comme le révèle l’observatoire des marchés de l’ARCEP.
Pour le troisième trimestre de 2018, le revenu des opérateurs a atteint 8,9 milliards d’euros hors taxe, soit -1,3% par rapport à la même période de 2017. Cette diminution sur un an est à mettre sur le compte de la baisse des services fixes mais surtout sur la perte de vitesse des services à valeur ajoutée, la plus forte, -16,4% par rapport à l’an dernier même si cet indicateur est en chute depuis plus de 6 ans.
Seule hausse constatée, celle des services mobiles classiques, c’est à dire les forfaits, et le revenu des cartes « MtoM », ces SIM réservées au marché pro et qui sont de plus en plus présentes dans les machines.
Autre enseignement de cet observatoire, le marché du haut débit composé de 20,6 millions de clients est encore en baisse, il perd 1,2 millions d’abonnés entre le T3 2017 et le T3 2018. Mais cette diminution n’est pas une perte sèche pour les fournisseurs car les clients se tournent de plus en plus vers les offres à très haut débit, ce secteur est en hausse de 1,9 millions d’abonnés sur un an et compte dorénavant 8,4 millions de clients.
Parmi ces accès au très haut débit, un peu plus de la moitié (52%) se fait dorénavant via des offres fibre de bout en bout (FTTH) avec 4,3 millions de clients, soit une augmentation de 1,4 millions d’abonnés en 12 mois. La fibre représente même 15% du total des abonnements internet.
En ce qui concerne le mobile, ce sont 75,5 millions de SIM qui sont actives (hors MtoM) dont 66 millions de forfaits. Les clients se tournent de plus en plus vers les forfaits et plus particulièrement ceux sans engagement qui représente sept forfaits sur dix. Les personnes se tournent de plus en plus vers les forfaits au détriment des cartes prépayées avec un parc de 9,5 millions de SIM, soit une baisse de 1,2 millions sur un an.
Si la consommation de données en France et dans les pays européens continuent d’augmenter, la progression est nettement plus faible qu’avant. Dans l’hexagone, la consommation moyenne est de 6,8 Go ce trimestre, en hausse de 32,5% alors que l’utilisation était quasiment doublée chaque trimestre durant l’année 2017. Concernant le roaming en Europe, la progression est plus forte avec 69% de volume en plus sur un an mais un an encore avant, la DATA utilisée avait été multipliée par 4.
Pour la téléphonie plus traditionnelle, la consommation est en baisse sur les SMS, les abonnés passant plus volontiers par les différentes applications de messagerie comme Messenger, WhatsApp ou encore Telegram pour n’en citer que quelques unes. Le nombre de SMS envoyés se réduit encore avec 42,6 milliards sur une année, en baisse de 5%.
Le volume de minutes d’appels est en baisse aussi, entraîné par la désertion du fixe qui est de moins en moins utilisé. En moyenne, la consommation mensuelle est de 1h59 soit 16 minutes en moins par rapport à la même période en 2017. Les appels sont quant-à eux en hausse depuis un mobile mais assez légèrement avec 3h10 d’utilisation, +2 minutes sur 12 mois.
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