L’ARCEP met en demeure les opérateurs concernant la couverture dans les campagnes

Relais mobile en montagne

Relais mobile en montagneL’ARCEP vient d’envoyer une mise en demeure anticipée à Orange, SFR, Bouygues Telecom et également Free à propos du New Deal mobile. Pour le régulateur, les déploiements n’avancent pas assez vite.

En janvier 2018, l’ARCEP en lien avec le gouvernement avait accepté de renouveler à titre gracieux les licences sur la 4G en échange d’engagements sur les déploiements en zone blanche ou très mal couvertes en plus de devoir passer tous les sites 2G/3G en 4G d’ici la fin 2020.

Près d’un an et demi après l’accord, l’ARCEP estime que les opérateurs n’avancent pas assez vite sur les déploiements par rapport à ce qui avait été signé selon Les Echos. Selon une source proche du dossier, « l’ARCEP n’a pas confiance dans les opérateurs, il estime que ce dossier traîne », des paroles qui n’ont pas été contestées par le régulateur mais celui-ci n’a pas voulu faire de commentaire.

Le gendarme des télécoms a donc décidé d’adresser une mise en demeure anticipée, comme il l’a déjà fait dans le passé avec Orange, afin de ne pas perdre de temps et pouvoir sanctionner plus rapidement si jamais les objectifs ne sont pas tenus ou s’il juge que les opérateurs n’ont pas fait d’efforts.

La raison étant que les opérateurs ont toujours du mal à tenir les engagements, corroborant ainsi les dires de la source proche du dossier. Si le gouvernement est au courant de ce fait, il a aussi placé différents jalons dans le déploiement mais, cela ne serait pas suffisant.

Selon l’un des participant, « les délais étaient super short, on pouvait légitiment être inquiet ». En effet, le gouvernement a publié une liste de 485 premiers sites à déployer sur les 5 000 à venir dès l’été 2018. Une tâche immense qui peut être ralentie par plusieurs raisons extérieures.

Du côté des opérateurs, les réactions ont été rapides. Arthur Dreyfuss, le Président de la Fédération Française des Télécoms (FFT) qui regroupe les différents opérateurs, a réagit seulement quelques heures après la mise en demeure. Pour lui il s’agit d’une décision incompréhensible : « nous ne comprenons pas ! Le dispositif fonctionne et fonctionne même bien ! Les 4 opérateurs déploient et sont chaque jour sur le terrain pour faire face aux défis que cela implique ». Il invite l’ARCEP à rejoindre les « quatre opérateurs dans les territoires » afin que l’autorité puisse se rendre compte des déploiements et  » de la réussite collective en cours pour enfin régler le problème des zones blanches en France ».

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