5G : Il ne sera pas possible de démontrer qu’il n’y a pas de risques
Alors que la 5G fait de plus en plus débat et s’invite jusqu’aux élections municipales, le rapport de l’Agence sanitaire (Anses) est attendu mais celui-ci ne pourra pas démontrer qu’il n’y a pas de risques.
La 5G sera lancée commercialement dès la fin de cette année dans quelques villes tout d’abord. Mais elle est de plus en plus décriée depuis quelques semaines maintenant et certains candidats en ont fait de la récupération politique lors des municipales.
Si certains brandissent des arguments écologiques, d’autres parlent de potentiels effets sanitaires. C’est d’ailleurs sur ce point que doit se pencher l’Anses avec son rapport qui devrait sortir au premier semestre 2021.
Les élus demandent à reporter les débuts de la 5G à la publication de ce rapport afin d’obtenir plus d’éclaircissements sur les effets potentiels de la 5G sur le vivant. Mais pour l’Anses, ce rapport ne mettra pas fin au débat sur les ondes.
En effet, le rapport améliorera l’état de l’art concernant la 5G mais ne répondra pas directement à la question de la non dangerosité des ondes puisque c’est techniquement impossible. Ce mercredi, une table ronde était organisée au Sénat pour la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable.
Olivier Merckel, reponsable de l’unité évaluation des risques liés aux agents physiques à l’Anses, expliquait ainsi à cette table ronde que « on ne peut pas démontrer qu’il n’y a pas de risques, on ne pourra jamais […] la science ne peut pas donner une réponse totalement tranchée sur ces questions » selon les propos rapportés par nos confrères de NextInpact.
De plus, lorsque le rapport sera rendu, les données continueront d’évoluer à mesure des déploiements, des évolutions, des mises à jour, etc. Il est possible de compiler les données, les incertitudes liées, la marge de manœuvre… mais rien de fini.
Jusqu’à aujourd’hui, les différents travaux menés par l’Anses ou d’autres agences sanitaires à travers le monde, n’ont pas réussi à mettre en évidence des risques liés à la 2G, la 3G, la 4G ou d’autres ondes. Et ce, depuis plus de 20 ans que le mobile existe.
Pour rappel, pour le moment l’Anses se penche sur le cas de la 5G dans la bande des 3,5 GHz où la littérature est encore assez peu présente. Elle se penchera ensuite sur la 5G à 26 GHz mais comme le souligne l’Agence, les ondes au delà des 6 GHz pénètrent moins dans les tissus vivants.
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