5G : L’Anses conclut à une absence de nouveaux risques pour la santé
L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, vient de publier son rapport très attendu sur la 5G. Alors qu’il était attendu par les anti-5G avant de poursuivre les déploiements, il conclut qu’il n’y a « pas de risques nouveaux pour la santé ».
Le rapport de l’Anses était très attendu par les anti-5G afin de lancer ou non le déploiement du réseau mobile de nouvelle génération dans certaines villes, même s’il était dit que ce rapport n’apporterait rien de nouveau concernant de possibles effets sur la santé.
De plus, il existait déjà de la littérature concernant les bandes situées entre 700 et 2 100 MHz qui sont réutilisées pour la 5G chez les différents opérateurs et qui sont en service depuis plusieurs années maintenant, que cela soit pour la 2G, la 3G ou encore la 4G.
Les travaux menés jusqu’à maintenant sur ces bandes par l’Anses n’avaient pas permis de conclure à des effets liés à l’exposition aux ondes. Mais les recherches sont toujours en cours depuis maintenant de nombreuses années, afin d’étudier d’éventuels effets sur l’organisme comme le développement des cancers ou encore l’altération de la fertilité chez les hommes. Les niveaux d’exposition varient assez peu sur ces fréquences, que cela soit avec la 3G, la 4G ou encore la 5G confirme l’Anses, en lien avec d’autres études menées à travers le monde.
L’Anses devait cependant apporter de nouvelles informations concernant la bande des 3,5 GHz actuellement en cours de déploiement par les opérateurs. Cette bande permet pour l’instant les meilleurs débits avec la 5G et elle n’était pas encore utilisée par la téléphonie mobile.
Les travaux menés par le gendarme de la sécurité sanitaire a conclu à « des risques sanitaires nouveaux peu probables ». L’Anses avait décidé de se lancer dans de nouvelles investigations devant le peu d’études scientifiques disponibles à ce sujet. Pour l’Agence, il est « peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue à l’heure actuelle de nouveaux risques pour la santé » grâce aux données collectées mais aussi avec celles disponibles à l’international ou encore via les études menées par l’ANFR (Agence nationale des fréquences).
En outre, la 5G sera déployée à l’avenir sur la bande des 26 GHz mais ce n’est encore qu’à l’état de projet et aucune donnée n’est disponible concernant cette fréquence. Néanmoins, l’Anses a fait des simulations en prenant une bande plus large (18 à 1 000 GHz) avec une profondeur de pénétration d’ondes similaire.
Ici aussi, l’étude de l’Anses a permis de présager pour l’avenir à un niveau d’exposition faible via ces fréquences, notamment à cause de la profondeur de pénétration des ondes beaucoup plus faible dans le corps qu’avec le reste du spectre actuellement utilisé.
Mais l’Agence note qu’il existe un besoin de poursuivre les études afin d’avoir plus de données et de connaissances nouvelles à ce sujet. La 5G étant un peu différente des autres technologies via l’utilisation de signaux intermittents ou l’exposition des couches superficielles de la peau avec l’utilisation du 26 GHz. L’Anses se tient prête à engager de nouvelles expertises si de nouvelles données voient le jour ou suite à l’augmentation du parc d’antennes en France.
Une consultation publique a été lancée pour une durée de six semaines, jusqu’au 1er juin 2021, pour permettre à la communauté scientifique d’apporter des commentaires ainsi qu’aux parties prenantes intéressées.
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