La part des français ayant un smartphone augmente encore

L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a publié son baromètre du numérique. On en apprend plus concernant les équipements et les usages qu’ont les français du numérique dans la vie de tous les jours.

Comme chaque année, l’Arcep a publié son baromètre du numérique qui représente les usages et les équipements des français. Crise sanitaire et confinement oblige, le baromètre sur l’année 2020 montre une nette augmentation des usages.

L’an dernier a été très particulier et les échanges numériques ont été plus importants que jamais. Les français ont dû s’équiper pour certains ou réutiliser d’anciens appareils qui dormaient dans les placards.

Ainsi, la part d’individus utilisant un smartphone est passé de 77% à 84% selon le gendarme des télécoms qui a mené une enquête auprès de la population française de 12 ans et plus. La part de la tablette est passée quant à elle de 41% en 2019 à 58% en 2020 mais l’utilisation ne se fait pas quotidiennement sur ce support.

La part de l’ordinateur a également augmenté, il a servi notamment de support pour le télétravail ou pour l’éducation des enfants. 88% des individus ont utilisé un ordinateur en 2020 (+12 points) dont 66% quotidiennement.

Habituellement de moins en moins utilisé, le téléphone fixe a connu un regain d’intérêt. La part des français l’utilisant est passé de 59% en 2019 à 71% en 2020.

Des usages qui évoluent très peu

Les usages ont très peu évolué par rapport au baromètre précédent. Ainsi, ils étaient 79% des usagers de smartphones à utiliser une application de messagerie instantanée, soit une augmentation de 2 points sur un an. Il en est de même pour la navigation sur internet : ils sont 87% à aller sur le web depuis un smartphone, soit 1 point de plus.

Seule la téléphonie via les applications (WhatsApp, Messenger, Skype, Telegram…) a connu une augmentation un peu plus importante. 67% des détenteurs de smartphone sont passés par cette solution pour appeler l’an dernier (+6 points). Il faut dire que ces applications permettent d’appeler à l’étranger gratuitement (si les deux personnes ont la même application), ce qui a été très utile avec la fermeture des frontières.

Vers une utilisation plus durable

L’Arcep a également étudié le smartphone en lui-même ainsi que le mode d’achat. Pour rappel, le smartphone et plus globalement les terminaux, est le maillon qui « pollue » le plus dans l’usage du numérique. Le reconditionné est de plus en plus mis en avant, tout comme le recyclage.

Ainsi, sur 100 téléphones achetés l’an dernier, 17% étaient de seconde main contre 83% neufs et 84% des smartphones détenus ont moins de 3 ans.

Sur les raisons d’achat d’un nouveau smartphone, 25% concernaient une envie de changer alors que l’ancien fonctionnait toujours et 37% concernaient un changement parce que l’ancien fonctionnait mal (matériel ou logiciel).

A noter que 14% des smartphones sont recyclés et 28% sont donnés ou vendus, faisant fonctionner le marché de la seconde main. De plus, 53% sont conservés par les français, parce qu’il « peut encore servir » pour la moitié d’entre eux.