Pour Apple, iOS serait beaucoup plus sûr qu’Android
Apple vient de publier un rapport de 31 pages dans lequel elle explique que son écosystème iOS est beaucoup plus sûr que celui d’Android. La marque insiste notamment sur le fait qu’elle empêche le sideloading.
Il y a plusieurs semaines, la Commission européenne a fait une proposition de loi sur les marchés numériques qui imposerait le sideloading d’applications sur les iPhone en Europe. Une démarche qui ne plaît pas à Apple, qui n’aime pas qu’on lui dise quoi faire.
La firme de Cupertino n’a pas tardé à réagir face à cette proposition de loi en publiant un long rapport de 31 pages insistant sur les risques liés au sideloading. Pour rappel, le sideloading permet d’installer des applications qui ne sont pas présentes sur les magasins d’applications officiels (App Store, Play Store) au format APK sur les smartphones.
Des risques sur la sécurité et la confidentialité
Dans son rapport, Apple annonce la couleur en indiquant que le sideloading menace la sécurité et la confidentialité des utilisateurs de smartphones. Selon la marque, cette méthode de téléchargement « paralyserait les protections de confidentialité et de sécurité qui ont rendu l’iPhone si sûr, et exposerait les utilisateurs à de sérieux risques de sécurité ».
Apple interdit le sideloading dans son écosystème, mais il est autorisé sur d’autres écosystèmes, dont Android de Google. Une décision qui permettrait, selon Apple, de proposer une expérience beaucoup plus sûre aux utilisateurs d’iPhone.
Dans son rapport, la marque à la pomme indique qu’au cours des quatre dernières années, les smartphones Android ont été victimes entre 15 et 47 fois plus d’infections par des logiciels malveillants (malware) par rapport à l’iPhone. Ce genre d’attaque est de plus en plus courant, selon Apple, qui affirme que c’est essentiellement la faute du sideloading.
Le souci est que ces malwares peuvent très facilement avoir des effets néfastes sur la vie d’un utilisateur. Et il existe plusieurs types de malwares, comme l’avance Apple dans son rapport :
« Les logiciels malveillants mobiles nuisent aux consommateurs, aux entreprises, aux développeurs et aux annonceurs. Les attaques contre les utilisateurs utilisent diverses tactiques et techniques. Les types courants de logiciels malveillants mobiles affectant les consommateurs sont les logiciels publicitaires, les ransomwares, les logiciels espions et les chevaux de Troie bancaires et autres voleurs d’informations d’identification qui se font passer pour des applications légitimes. »
Dans certains cas, les logiciels malveillants peuvent voler des données très sensibles, comme les coordonnées bancaires, et les exploiter pour vider un compte bancaire en un rien de temps.
De ce fait, Apple affirme que si elle est contrainte à autoriser le sideloading sur les iPhone, les cybercriminels pourront plus facilement attaquer les utilisateurs de ses appareils. En effet, les apps deviendraient dangereuses comme les magasins d’applications tiers ne procèdent pas à des enquêtes sur les titres disponibles sur leur plateforme.
Une pratique peu courante sur Android
Malgré les nombreuses accusations d’Apple concernant le sideloading, il convient de souligner que cette pratique n’est pas si courante que ça sur Android.
En effet, peu d’utilisateurs y auraient réellement recours. Cette pratique s’avère utile pour profiter d’une mise à jour à l’avance ou pour installer une app non présente sur le Play Store de Google. Mais la majorité des utilisateurs Android ne téléchargent des apps que depuis le store officiel.
Ce qu’Apple ne dit pas dans son rapport, c’est que si la loi est validée, Apple perdra une de ses principales sources de revenus qui est la commission de 15 ou 30% prélevée sur chaque achat intégré. Nul doute sur le fait qu’il s’agisse d’une des raisons pour lesquelles Apple n’autorise pas le sideloading, et pas seulement pour la sécurité de ses utilisateurs.
Reste à savoir où ce projet de loi ira dans les mois à venir, et les conséquences que cela aura sur le marché des applications s’il est validé.
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