Après plusieurs mois de bras de fer entre le groupe CANAL+ et la filière du cinéma français, ceux-ci viennent d’arriver à un nouvel accord qui engendre une chronologie des médias un peu plus courte.
Il y a deux semaines, CANAL+ avait annoncé avoir rompu les négociations car il estimait qu’on lui demandait beaucoup trop de concessions alors que le groupe de la chaîne cryptée avait du faire face à une baisse du prix de l’abonnement, dorénavant concurrencé par Netflix et Amazon, CANAL a vu son hégémonie hexagonale éclater. Le doute planait quant à l’avenir du financement du cinéma tricolore.
En 2017, le groupe audiovisuel a investi 154 millions d’euros dans le pré-achat de plus d’une centaine de films français, un plus bas depuis plus de 10 ans. Le nouvel accord prévoit un plafonnement de ce financement à 180 millions d’euros dorénavant.
Le minimum d’investissement par abonné est maintenu à 3,61€ par mois mais il pourra subir une décote à partir du 1er janvier prochain suivant le prix de l’abonnement payé par le client, sans toutefois descendre sous la barre des 2,41€.
Cet accord était nécessaire pour que CANAL puisse signer la nouvelle chronologie des média qui devrait prochainement entrer en vigueur et qui permettra à la chaîne cryptée de proposer à ses abonnés des films 6 mois après leur sortie en salles alors qu’il était question de 10 mois jusque là. Une disponibilité qui devrait réduire les risques de piratage.
Les œuvres seront toujours disponibles après 4 mois en VOD et resteront disponibles sur ces supports même lorsqu’elles seront diffusées à la télévision.