Didier Lombard monte au créneau
Le PDG de France Télécom, Didier Lombard, a accordé une interview à trois journalistes du quotidien économique Les Echos. Il revient notamment avec eux sur la fin de l’exclusivité de l’iPhone et surtout sur le jugement du Tribunal de Commerce concernant Orange sport:
» Vos concurrents ne cessent de marquer des points contre vous sur le terrain juridique. Comment l’expliquez-vous ?
Il existe un décalage entre les évolutions technologiques et la perception du marché par les autorités judiciaires. Regardez la décision du tribunal de commerce sur Orange Sport, elle ne se prononce pas sur la question de l’exclusivité, dont a été saisie l’Autorité de la concurrence. Mais elle revient à interdire, à nous comme à nos concurrents, la vente du « multiple play ». Or aujourd’hui le marché, c’est le « multiple play », avec l’Internet, le PC, la télévision, les contenus et les services. Les jeunes passent de plus en plus de temps devant leur ordinateur à regarder des vidéos plutôt que devant la télévision. Les nouveaux téléviseurs, présentés en janvier au salon de Las Vegas, intègrent un accès direct à Internet. Sur les 300.000 abonnés aux offres de services TV lancées depuis août 2008, près de la moitié consomment les contenus des chaînes classiques, comme ils le souhaitent, quand ils le souhaitent. Le mouvement que fait Orange est mondial et il faut que les consommateurs français puissent pleinement bénéficier de cette innovation de la TV interactive.
Et si le Conseil de la concurrence vous interdit de vendre exclusivement vos contenus à vos abonnés ?
Si l’exclusivité disparaissait, c’est un modèle qui explose, pour les créateurs de contenus, du football et du cinéma que nous contribuons à financer mais aussi pour nos concurrents. Car, à partir du moment où une décision s’applique, elle s’applique à tout le monde. Au-delà de la polémique, l’exclusivité est un élément clef pour rentabiliser l’investissement dans l’innovation. Ce carburant de l’innovation est indispensable. Nous ne sommes plus en monopole, la concurrence est vive, elle joue avant tout sur l’innovation et les nouveaux services qui nous permettent d’être attractifs pour les consommateurs ; nous devons donc pouvoir innover. Cela dit, les contenus ne sont pas notre seule activité de croissance. L’audience et l’e-santé, par exemple, qui permet de faire un check-up chez soi et d’envoyer les données à l’hôpital ou d’autres services de ce type, devraient représenter une part substantielle de nos ventes à l’horizon 2012.
Le Conseil de la concurrence a aussi permis à SFR et Bouygues Telecom de vendre l’iPhone, une autre exclusivité que vous aviez …
Orange a investi pour lancer l’iPhone en France et aussi dans les 25 pays où nous le vendons. Et ce n’est pas si simple de vendre un téléphone de ce type. Il faut développer des services, mettre à jour les serveurs et les plate-formes techniques… S’ils ne le faisaient pas, les autres opérateurs vendraient une simple brique en plastique.
Vivendi vous accuse de « surfacturer » vos services aux autres opérateurs, et notamment le dégroupage. Que leur répondez-vous ?
Que dans le coût du réseau, ils oublient le coût de la maintenance et bien d’autres choses. Nous employons 37.000 personnes en France pour faire ce travail. Je veux bien louer le réseau sans maintenance, mais ça risque d’être compliqué pour les autres de l’utiliser ! Et je constate que ces prix de gros régulés n’empêchent pas nos concurrents de dégager de fortes marges, tant s’en faut !
Mais tout cela ne prouve-t-il pas que France Télécom est encore trop puissant ?
Depuis 2004, nous avons moins de 50 % de part de marché en France dans le haut débit et nous serions trop puissants ? La France est le pays européen avec le plus grand nombre de lignes dégroupées, la meilleure qualité de service, un prix de gros en dessous de la moyenne européenne et des prix de détail parmi les plus bas. L’enjeu pour Orange est qu’il ne restera peut-être à terme que trois ou quatre grands opérateurs en Europe, comme aux États-Unis aujourd’hui. Nous voulons rester dans la course. Il est important d’avoir en Europe des groupes de tout premier rang, avec une marque forte, face aux Google, Microsoft, etc., qui rêvent d’élargir leurs activités au marché des télécoms européen.
Avec la crise, ressentez-vous des changements dans la consommation de la part de vos clients français ?
Il est sûr que les consommateurs regardent de près leurs dépenses. En même temps, le budget communication, qu’on estime à environ 2,5 % des dépenses des ménages, est devenu un poste essentiel. Dès septembre 2008, nous avons mis l’accent sur les forfaits bloqués, qui ont gagné en popularité. Les clients ne veulent pas dépenser plus que ce qu’ils ont prévu. Ainsi, les mobiles d’entrée de gamme rencontrent un certain succès, même si les « smartphones » connaissent un boom. C’est le milieu de gamme qui souffre. Enfin, le rythme de changement de téléphone a tendance à ralentir. Cela fait baisser les ventes des fabricants, mais pour les opérateurs, comme nous subventionnons les téléphones, l’impact sur notre marge est plutôt positif.
A quoi ressemblera France Télécom en 2012 ?
Nous venons de présenter aux analystes et à nos salariés le projet Orange 2012, qui trace nos grandes lignes d’action pour les trois années à venir dans les trente pays où nous opérons. Dans ce climat de crise, sans visibilité, notre ambition est de dégager un cash-flow après investissement de 8 milliards d’euros par an sur la période 2009-2011, soit autant qu’en 2008. Si je devais résumer en quelques mots les nombreux chantiers que nous lançons, je dirais d’abord qu’en 2012, France Télécom s’appellera Orange. Vis-à-vis de nos clients, mon but est qu’à cette date nous ayons une offre de produits plus pertinente et plus simple d’utilisation. Et, s’agissant de notre transformation, il faut que nous soyons parvenus à avoir la réactivité d’une start-up et les réflexes d’une entreprise née avec l’Internet ».
Bonjour,
Habitant centre-ville de Toulon (donc dépendant de Castigneau), abonné orange Internet 8M Max (avec Téléphonie IP et TV), mon débit ADSL vient de chuter depuis deux jours, inexplicablement. Avant je tournais à 6 mégas aujourd’hui, péniblement à 1,5, comme beaucoup sur ce fil. Et je vous parle pas du ping et de l’upload…
Certes il y a des travaux de gaz dans ma rue, mais je pense pas que ce soit ça…
J’ai rendez-vous vendredi prochainn au téléphone avec un « super spécialiste ».
On verra bien, mais si ça continue, je vais me tourner vers un concurrent , parce c’est trop !!!!!!!!!!!
moi la question je me la pose plus . quand ont est bon copain des politiques
ont a le droit de faire ce qu ont veut pour c en maître plein les poche et écraser la concurrence et pour les consommateur ont leur donne le choix tu paye ou tu paye
Je connais un paquet de président de ligue qui auront aussi des larmes aux yeux dans quelques années quand Canal+ va diviser par 2 son investissement sur le foot, c’est dommage pour les amateurs de foot.
Mais j y pense pourquoi Canal+ a le droit de signer des exclus ????? et SFR qui a l’exlu des matchs de l’équipe de France c’est pas de la vente liée ???? c’est bizarre tout ça …….
J’ai les larmes aux yeux !
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