VoD : 78 services en France mais encore peu de souscripteurs
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et l’Hadopi collaborent régulièrement ensemble. Ils viennent cette fois de s’intéresser à la multiplicité des offres de vidéos à la demande par abonnement en France ainsi qu’aux consommateurs.
Si la pandémie et les confinements ont accéléré l’adoption de la SVOD ou VàDA en Français, l’offre est tout de même présente dans l’Hexagone depuis une dizaine d’années et compte aujourd’hui 78 plateformes au total. L’essentiel de la croissance s’est d’ailleurs fait entre 2015 et 2019, d’après le rapport.
Une valeur qui augmente mais tournée vers un seul acteur
Devant la multiplication des services de vidéos à la demande par abonnement, la valeur de ce marché a bondi en l’espace de 5 ans. Il a été multiplié par 10 depuis 2015 pour atteindre 851 millions d’euros en 2019 et le chiffre d’affaires estimé pour l’an dernier est de 1,21 milliard d’euros.
Mais si la valeur a largement augmenté depuis 2015, celle-ci aurait été principalement captée par un seul acteur, Netflix. Le géant du streaming arrivé en France en 2014, se serait accaparé 90% du chiffre d’affaires en 2019.
Les cartes pourraient être rebattues pour 2020 avec l’arrivée d’autres acteurs comme Disney+, Apple TV+ ou Salto dans une moindre mesure. D’autant plus que la période de confinement a été propice pour ces services de streaming légaux. 46% des internautes de plus de 15 ans ont accès à au moins un service au printemps 2020, soit 22 millions de français, contre 36% un an plus tôt. Avec 78 services voire plus depuis la publication des données, les internautes ont le choix et peuvent trouver facilement une plateforme qui leur correspond.
Mais la pénétration des services se fait encore assez lentement en France contrairement à d’autres pays. Il faut dire qu’aux Etats-Unis, la TV par câble atteint parfois des tarifs astronomiques, il est donc plus judicieux de s’abonner à une plateforme de SVoD.
Un porte-monnaie qui n’est pas extensible
Qui dit nouveaux arrivants dit plus de choix pour les téléspectateurs, mais l’impact est limité. En effet, les utilisateurs ne dépensent qu’en moyenne de 21 à 24€ par mois pour accéder à différentes plateformes, un choix doit donc s’opérer et les utilisateurs se dirigent vers les plus grandes plateformes.
Le plus souvent, Netflix est choisi comme base et les autres services sont choisis selon les goûts des utilisateurs et si un coup de cœur se fait pour une nouvelle plateforme, cela sera au détriment de ces services secondaires.
Le constat est un peu différent en ce qui concerne la diffusion du sport. L’augmentation du nombre de plateformes tend à faire baisser la facture moyenne, de 35€ pour deux offres à 29€ pour quatre offres disponibles. Les amateurs de sport préférant s’abonner à plusieurs plateformes moins chères.
Au niveau du piratage, la multiplication des offres ne semblent pas augmenter la consommation illicites de contenus par les utilisateurs, à part dans le cas d’une mise à disposition d’un contenu avec du décalage. Les consommateurs peuvent en effet se partager un compte entre plusieurs utilisateurs pour optimiser les coûts et avoir accès à plusieurs plateformes pour un coût plus restreint. Ils sont ainsi 40% des internautes à pratiquer cela.
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