Internet coupé à Gaza : les humanitaires paralysés, la population coupée du monde

Depuis le 12 juin, la bande de Gaza vit dans un isolement numérique total. Israël a frappé le dernier câble de fibre optique encore opérationnel, coupant brutalement l’accès à internet et aux lignes fixes pour plus de deux millions de Palestiniens déjà plongés dans une crise humanitaire sans précédent.

Guerre Gaza
Crédits : Jaber Jehad Badwan

La dernière liaison fibre optique reliant Gaza au monde extérieur a été détruite lors d’une opération militaire israélienne, selon le ministère palestinien des Télécommunications. Depuis, tous les services de télécommunications – internet et téléphonie fixe – sont hors service dans l’ensemble du territoire, du nord au sud.

La coupure a d’abord touché la ville de Gaza et le nord de l’enclave, déjà partiellement déconnectés depuis plusieurs jours, avant de s’étendre aux régions centrales et méridionales, notamment Khan Younès et Rafah.

Toutefois, « les appels mobiles sont toujours possibles (mais) avec une capacité très limitée » selon le ministère palestinien, ce qu’a confirmé le correspondant local de l’AFP.

Paralysie des services vitaux

Les conséquences de cette rupture sont dramatiques : les services médicaux, humanitaires et de secours sont totalement désorganisés. La coordination entre les hôpitaux, les ambulances, les ONG et les familles est devenue impossible.

Les lignes vers les services d’urgence, la coordination humanitaire et l’accès à l’information critique pour les civils ont été coupées

– Farhan Haq, porte-parole adjoint de l’ONU à Reuters

Les travailleurs humanitaires ne peuvent plus localiser les blessés ni organiser les livraisons d’aide alimentaire ou médicale. Les habitants, eux, sont coupés du monde, incapables de prévenir leurs proches ou de demander de l’aide.

Un appel à la mobilisation internationale

L’ONU, des ONG comme Human Rights Watch et plusieurs gouvernements, notamment en Europe, ont appelé Israël à rétablir immédiatement l’accès aux communications. La Suède a rappelé que l’entrave à l’aide humanitaire et la famine délibérée sont des crimes de guerre.

Mais malgré les protestations diplomatiques, le blackout persiste, enfermant Gaza dans un silence dangereux, au moment même où ses habitants affrontent la faim, les bombes et l’effondrement des structures de santé.

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