La députée Aurore Bergé a été nommée au conseil d’administration de France Télévisions fin septembre. Si un député doit bien y siéger, c’est la nomination même de la présidente du groupe Renaissance qui pose question.
Le 28 septembre dernier, la députée Aurore Bergé était nommée au conseil d’administration de France Télévisions. Une place est réservée à l’Assemblée nationale, mais il est de coutume qu’elle revienne au Président de la commission des affaires culturelles.
Un siège réservé à un membre de l’Assemblée nationale
Or, Aurore Bergé qui est la présidente du groupe Renaissance, le parti présidentiel, n’est pas à cette position. Le siège aurait dû revenir à Isabelle Rauch, députée Horizons, selon L’Opinion. Il va s’en dire que la nomination d’Aurore Bergé est plutôt mal vue, surtout cette année.
En effet, le gouvernement a voté la fin de la redevance audiovisuelle pour cette année et la présence d’un député de la majorité interroge donc, alors que l’indépendance du groupe public est questionnée.
La députée n’est pas totalement illégitime à ce poste puisqu’elle a notamment été co-rapporteur de la mission d’information « sur une nouvelle régulation de l’audiovisuel » rappelle le journal. Mais cette nomination semble être mal vue même dans son propre camp qui ne s’explique pas ce choix là.
De leur côté, les syndicats du France Télévisions dénoncent « une volonté de reprise en main politique […] claire et nette » et ils ajoutent : « message reçu, le loup est dans la bergerie ».
L’indépendance du service public. Et dire qu’ils étaient contre la suppression de la redevance audiovisuelle. L’arnaque.