Piratage : les ayants droit souhaiteraient le blocage des sites hébergeant des contenus pirates

Pour lutter contre le piratage, les ayants droit aimeraient aller un cran plus loin et demandent le blocage de quatre hébergeurs de fichiers. Cela pourrait aussi empêcher d’accéder à des fichiers tout à fait légaux sur ces sites.

Il n’est pas rare de voir des demandes de blocage de site, mais elles concernent des sites totalement illégaux au sens de la loi, des annuaires de liens voire des sites diffusants des événements sportifs payants. CANAL+ et beIN Sports ont d’ailleurs fait plusieurs demandes en ce sens depuis le début de l’année.

Les organisations du cinéma unies contre le piratage

Mais cette fois, les organismes ont décidé d’aller un cran plus loin d’après L’Informé. En effet, la Fédération nationale des éditeurs de films (FNEF), le syndicat de l’édition vidéo (SEVN), l’Association des producteurs indépendants (API), l’Union des producteurs de cinéma (UPC) ainsi que le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) ont assigné les fournisseurs d’accès à internet devant le tribunal afin de réclamer le blocage de plusieurs sites d’hébergement.

Ils réclament le blocage pur et simple de quatre hébergeurs qui profitent de contenus piratés afin d’engranger de l’argent via la publicité et qui en plus rémunèrent les pirates, en les incitant à ce que le film soit vu le plus largement possible avec des revenus allant jusqu’à 22 dollars pour 10 000 vues pour Upvid qui est visé par la plainte.

Ces sites et leurs créateurs prospèrent donc largement grâce à une large diffusion sur plusieurs annuaires de liens de téléchargements directs ou directement via Google, via des publicités souvent non régulées.

De plus, les ayants droit ont souligné qu’il n’existait aucun outil à leur disposition pour signaler les contenus illicites afin de les faire retirer du site et les sites reposent essentiellement sur des sites tiers pour l’indexation des contenus. Des sites annuaires de liens fermés par le passé pointaient déjà vers les 4 sites visés aujourd’hui.

Les différents organismes demandent donc le blocage de Upvid, Uvideo, Fembed et Uqload pour ces différentes raisons. Ils avancent également que malgré les fichiers légaux qui peuvent se trouver sur ces sites, ce sont principalement des fichiers piratés qui sont en réalité hébergés et qu’ils ne vivent que grâce à cela.

Un blocage de ces sites serait une première selon L’Informé, jamais la justice n’a rendu un tel jugement et il faudra attendre encore plusieurs mois avant d’avoir la réponse définitive.