Orange : le président du syndicat majoritaire appelle également au maintien des antennes en cas de coupure
Face aux possibles délestages de cet hiver, les voix s’élèvent pour empêcher que les antennes soient coupées. Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC chez Orange, a d’ailleurs donné son opinion à ce sujet.
La possibilité de coupures électriques est revenue sur le devant de la scène depuis quelques jours, alors qu’elle était moins présente il y a quelques semaines. Face à un risque de délestage, plusieurs voix se sont levées pour avertir des dangers inhérents à cette pratique.
Les services d’urgence ne sont rien sans les télécommunications
Les opérateurs européens ainsi que les services d’urgences ont appelé l’Union Européenne à inscrire les antennes comme éléments indispensables pour le pays et Chrystel Heydemann, directrice générale d’Orange, a fait de même en France. Elle est depuis suivie par Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC le syndicat majoritaire chez Orange, qui a donné son point de vue aux Echos concernant l’impossibilité de joindre les urgences cet hiver.
Sébastien Crozier se demande ainsi comment l’Etat a pu « omettre les 62 000 antennes de téléphonie mobile de [la] liste prioritaire » des équipements à maintenir en fonctionnement en cas de coupure électrique, alors même que la panne du réseau d’Orange en juin 2021, qui avait empêché l’acheminement de 10 000 appels, avait alerté jusqu’aux plus hautes instances politiques du pays, rendant obligatoire la continuité d’acheminement des communications d’urgence.
Le président de la CGF-CGC Orange concède que dans une telle situation « l’appel à la famille et aux amis, ou l’appel professionnel peuvent sûrement attendre » mais il rappelle que 90% des appels passent par ce biais dorénavant et que beaucoup de foyers n’ont même pas de téléphone fixe.
Certes, les antennes mobiles sont équipées de batteries mais la grande majorité a une capacité de 30 minutes, tandis que celles garantissant une capacité de deux heures environ ne sont qu’environ 5%, sans compter sur le fait qu’il faudra surement des techniciens pour remettre en route les équipements sur place.
De plus, il ajoute que « préserver les antennes mobiles est donc une question de santé et de sécurité » et que « le gouvernement et les préfets chargés d’identifier les équipements critiques et assurer leur continuité, ne doivent pas oublier un maillon essentiel à la continuité des services d’urgence ». Il juge enfin que « les antennes mobiles doivent être prioritaires, aux côtés des hôpitaux et des services de sécurité, qui perdraient leur raison d’être s’ils devenaient injoignables ».
Les commentaires des actualités restent ouverts 30 jours après publication. Si vous avez une question, cherchez la page appropriée dans nos sections Mobile, Internet ou TV et postez un commentaire.