Fin de la 2G et de la 3G : des difficultés à prévoir pour le monde agricole
La fin des réseaux 2G et 3G prévue pour 2025 au minimum devrait poser quelques problèmes, notamment dans le domaine agricole où le mobile est utilisé pour tout un tas de raisons.
Les opérateurs ont annoncé qu’ils mettraient fin à leurs réseaux d’anciennes générations dans les prochaines années. Orange sera le premier à se lancer et l’opérateur arrêtera son réseau 2G d’ici la fin de 2025, tandis que Bouygues Telecom et SFR attendront quelques mois voire semaines supplémentaires pour couper le réseau à partir de 2026.
La 3G suivra d’ici 2028 pour Orange et SFR et 2029 pour Bouygues Telecom.
Des réseaux qui passent encore mal
Il ne reste plus beaucoup de clients qui ne passent plus que par le réseau 2G d’un opérateur, les téléphones basiques ont au moins la 3G depuis maintenant plusieurs années. Toutefois, et d’ici 2028 voire 2029, les clients qui ont un téléphone uniquement 3G auront très certainement migré vers un téléphone un peu plus récent.
Si l’adaptation du grand public devrait se faire sans trop de contraintes, cela ne sera très certainement pas le cas du domaine professionnel. Alarmes, interphones, assistance dans les voitures… il reste encore de nombreux cas qui utilisent ces réseaux, et le changement ne sera pas aussi facile.
De plus, le monde agricole risque d’être également touché mais dans une toute autre mesure, selon La France Agricole. En effet, en plus d’avoir de nombreux appareils M2M qui exploitent la 2G ou la 3G, les exploitations agricoles sont aussi très mal desservies par les antennes, si bien que seuls ces réseaux sont parfois disponibles sur place, sauf si elle se trouve à proximité d’un axe important.
Que ce soit le robot de traite ou encore la station météo qui envoie des alertes via le SMS, les réseaux d’anciennes générations sont encore largement utilisés dans les zones les moins denses de l’Hexagone. Et même en mettant à jour les appareils pour qu’ils puissent se connecter en 4G voire en 5G, il restera toujours la question de la réception de ces réseaux qui ne couvrent pas tout le territoire.
De nombreux agriculteurs pourraient ainsi se retrouver dans l’impasse à horizon 2025 suivant l’avancement du New Deal Mobile et de la qualité de la réception dans les exploitations à ce moment là. A voir si le refarming des fréquences qui seront récupérées pourrait permettre d’avoir des antennes qui émettent plus loin.
Néanmoins, la solution pourrait également être la mise en place d’un réseau 5G privé selon la taille de l’exploitation, comme cela se fait dans l’industrie. En plus du monitoring sur le vêlage ou la traite des vaches laitières, la 5G pourrait également être utilisée pour d’autres applications comme pour les machines agricoles entièrement robotisées.
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