Allemagne : TSMC envisage de construire une usine de puces à 10 milliards d’euros

Le fondeur taïwanais envisage de construire une usine en Allemagne, ce qui sera sa première implantation en Europe. Depuis maintenant plusieurs mois, plusieurs annonces ont été faites autour de la construction d’usines de semi-conducteurs à travers le Vieux Continent.

TSMC est en discussion avec des partenaires afin de s’implanter en Allemagne et plus précisément en Saxe, selon des révélations obtenues par Bloomberg. Le fondeur taïwannais s’associerait pour cela à des partenaires européens, NXP Semiconductors NV, Robert Bosch GMBH ainsi qu’Infineon Technologies AG.

L’Europe mettra la main à la poche pour cette usine

L’investissement total serait d’environ 10 milliards d’euros et l’Etat allemand mettrait la main à la poche pour ce projet qui est devenu essentiel aujourd’hui pour les différents Etats, mais aussi pour l’Europe qui souhaite relocaliser une partie de la production de semi-conducteurs sur le Vieux Continent dans les prochaines années.

Il faut dire que le Covid vécu à partir de 2020 a fait changer les mentalités, surtout face aux problèmes d’approvisionnement qui ont duré plusieurs mois au début de la pandémie, si bien que les différents Etats et l’Union Européenne mettent la main à la poche pour les faire venir sur place. Ainsi, les différents projets assez similaires à celui de TSMC ont reçu des financements d’environ 40%.

Concernant l’usine en elle-même, elle produirait des puces en 28 nanomètres selon le journal spécialisé dans le domaine économique, bien loin de la finesse de gravure des puces TSMC qui se retrouvent dans les téléphones Apple ou Android.

En tout cas l’Allemagne a le vent en poupe en ce qui concerne les usines, contrairement à la France. Si sur notre territoire, STMicrolectronics et Global Foundries vont lancer une nouvelle usine en Isère pour sept milliards, nos voisins d’outre-Rhin vont en accueillir beaucoup plus. Les investissements dépasseront les 30 milliards d’euros avec l’arrivée d’Intel ou encore de Wolfspeed.

Nous pouvons cependant regretter que l’impact environnemental n’ait pas été pris en compte dans l’équation, l’électricité est largement moins carbonée chez nous que chez nos voisins grâce au nucléaire, tandis que l’Allemagne se repose essentiellement sur le gaz et le charbon pour compenser ses énergies intermittentes.