TikTok : le réseau social chinois aurait volé des vidéos sur d’autres plateformes

La maison mère de TikTok est à nouveau accusée, pas de surveillance cette fois-ci mais de pratiques illégales. Elle aurait « volé » des vidéos d’autres plateformes afin de faire grossir la sienne.

Pas une semaine ne passe sans qu’une mauvaise nouvelle ne vienne écorner ByteDance et son réseau social TikTok. Cette fois, Yintao Yu, un ancien responsable de la filiale de ByteDance aux Etats-Unis, a porté plainte contre son ex-employeur à qui il reproche son licenciement suite au lancement d’une alerte sur des pratiques illégales.

Un outil de propagande du PCC

Cette plainte déposée au début du mois dans un tribunal de San Francisco vise directement les pratiques de ByteDance qui aurait choisi de prendre des vidéos publiées sur Instagram et Snapchat pour les republier directement sur TikTok, d’après Les Echos. Une pratique totalement illégale.

Mais le plaignant ne s’est pas arrêté à cette plainte et en a déposé une seconde amendée, dans laquelle il charge encore plus son ex-employeur en le qualifiant « d’outil de propagande pour le Parti communiste chinois », selon le journal.

ByteDance aurait ainsi utilisé TikTok afin de publier des vidéos qui étaient contre le Japon et, dans le même temps, rendait moins visibles les vidéos de soutien aux manifestations à Hong Kong. La société chinoise avait même laissé un accès à toutes les données de l’entreprise, y compris celles sur le sol américain, au PCC.

Des accusations graves donc qui viendraient confirmer les risques d’espionnages régulièrement pointés du doigt, si l’histoire est avérée. De son côté, ByteDance rejette toutes ces affirmations et indique que l’ex-employé ne serait resté que moins d’une année en son sein et qu’il ne s’occupait que d’une application aujourd’hui disparue, Flipagram.

Pour rappel, de nombreuses administrations autour du monde ont demandé à leurs fonctionnaires de ne plus installer TikTok sur leur téléphone professionnel, le risque souvent mis en avant serait l’espionnage. De plus, des employés de TikTok ont également espionné des journalistes à travers leur compte sur le réseau social.