Publicité en ligne : la Commission européenne dépose une plainte contre Google pour dénoncer ses positions « abusives »
Cela vient de tomber, la Commission européenne a décidé ce mercredi 14 juin de déposer une plainte contre Google pour dénoncer ses positions « abusives » dans la publicité en ligne. La firme de Mountain View risque de devoir se séparer d’une partie de ses activités si la sanction est validée.
Google est le leader incontesté de la rechercher sur le web mais aussi de la publicité en ligne. Mais cette puissance fait l’objet de nombreuses enquêtes de la part d’autorités à travers le monde, notamment de la Commission européenne qui accuse le géant d’abus de position dominante sur la publicité en ligne.
Et ce mercredi 14 juin, Bruxelles a décidé de déposer une plainte majeure contre Google ce mercredi pour dénoncer ces fameuses pratiques qu’elle considère « abusives » sur le marché de la publicité en ligne. Selon la Commission, Google favoriserait l’utilisation de sa propre plateforme AdX ce qui constitue un abus de position dominante.
Google pourrait devoir se séparer de plusieurs activités
Mais l’objet de la plainte n’est pas seulement de punir Google pour ses pratiques « abusives » dans la publicité en ligne. En effet, Bruxelles envisage aussi de faire pression pour que le géant du web se sépare d’une partie de ses activités. Pour rappel, la firme de Mountain View compte plusieurs activités dans la publicité en ligne — dont YouTube Ads, Google Ad Manager, Gmail, Google Play, Google Maps, AdMob et AdSense — qui ont totalisé 224,5 millions de dollars de revenus en 2022.
Dans un tweet publié plus tôt dans la journée, Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission chargée de la concurrence, déclare que Google contrôle les deux parties du marché de l’AdTech : la vente et l’achat.
Si les actions de Google viennent à être reconnues comme illégales dans les prochaines semaines, « la Commission pourrait obliger Google à céder une partie de ses activités » explique Margrethe Vestager.
Un fait assez rare pour l’antitrust européen mais qui pourrait bel et bien se produire. Google perdrait ainsi une nette part de son poids dans le Vieux Continent si ses pratiques dans la publicité en ligne sont reconnues comme illégales. Il faut dire que la publicité représente à ce jour près de 80% des revenus du géant du web, et la cession de plusieurs activités pourrait faire chuter ces revenus à terme.
.@Google controls both sides of the #adtech market: sell & buy. We are concerned that it may have abused its dominance to favour its own #AdX platform. If confirmed, this is illegal. @EU_Commission might require Google to divest part of its services.https://t.co/6SwdoLlN8a pic.twitter.com/2rZok2BWYs
— Margrethe Vestager (@vestager) June 14, 2023
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