La neutralité du net qui est protégée en Europe est de nouveau en danger outre-Atlantique. Une cour d’appel a en effet jugé que la décision de la Commission fédérale des communications (FCC) était infondée.
Un anti neutralité à la FCC
Cela fait maintenant quelques années que la neutralité du net est mise à mal aux Etats-Unis et la décision de la cour d’appel ajoute un nouveau clou dans le cercueil de ce principe qui consiste à faire en sorte que les opérateurs n’aient pas le droit de prioriser un service par rapport à un autre.
Les clients mais aussi les sociétés qui mettent du contenu en ligne ont ainsi un accès égalitaire, que ce soient des multinationales ou une petite entreprise. En d’autres termes, une plateforme comme Netflix, Prime Video ou Disney+ ne peut pas passer d’accord avec un opérateur afin d’être privilégié par rapport à la concurrence qui verrait ainsi ses services dégradés.
Cependant, aux Etats-Unis, la neutralité du net est vivement critiquée par les opérateurs tandis que la FCC souhaite la garantir. Cela fait plus de deux décennies que cela dure et elle avait été abolie sous Trump avant d’être remise il y a quelques mois mais le retour du milliardaire à la Maison Blanche d’ici quelques jours fait craindre le pire.
Outre le jugement de la cour d’appel qui met du plomb dans l’aile du principe, Donald Trump a également nommé un fervent opposant à la neutralité à la tête de la FCC, Brendan Carr.
Comme attendu, le lobby des télécoms étatsuniens – l’USTelecom – a félicité la décision de la cour, estimant que c’était « une victoire pour les consommateurs » et que cela « amènera à davantage d’investissement, d’innovation et de concurrence sur le marché ».