Dès ce mercredi 10 décembre, l’Australie va interdire les réseaux sociaux aux citoyens de moins de 16 ans et cela passera notamment par la suppression de nombreux comptes.
Suppression des comptes des mineurs concernés
L’interdiction est assez large puisqu’elle concerne Facebook, Instagram, Snapchat et TikTok mais aussi des services moins attendus comme Twitch ou Reddit. YouTube figure également dans la liste mais avec une certaine souplesse puisque les mineurs de 16 ans pourront toujours y voir des vidéos éducatives. D’autres applications pourront intégrer ou sortir de cette liste qui n’est pas figée.
Les plateformes devront supprimer les comptes dès demain mais le choix de la méthode leur est laissé. Meta a commencé à le faire en se basant sur l’âge donné à l’inscription sur Facebook et Instagram. Beaucoup mentent à l’inscription, cela pourrait donc ne concerner qu’une partie des concernés.
Elles devront également veiller à ce que les mineurs ne se réinscrivent pas à l’avenir. Si rien n’est fait de ce côté là, les plateformes s’exposent à des amendes de 49,5 millions de dollars australiens mais là encore rien n’est indiqué sur la façon d’empêcher les inscriptions ou de vérifier l’âge.
Concernant la méthode, le choix de la suppression peut paraître excessif puisque cela peut faire disparaître des années d’échanges, de photos, de vidéos postés sur ces réseaux.
Une mère dénonce les effets néfastes des réseaux sociaux
Suite au suicide de son fils en septembre 2024, une mère mène un combat contre les réseaux sociaux, notamment pour prouver leur responsabilité dans la mort de son enfant alors âgé de 15 an.
Après avoir mené son enquête, elle a notamment découvert des traces de cyberharcèlement sur WhatsApp – qui n’est pas visé par le blocage en Australie – de la part de camarades de classe de son fils qui venait d’entrer en seconde.
Au delà de ces messages, l’adolescent se serait également retrouvé dans une spirale sans fin de propositions de contenus liés au suicide, ne l’aidant pas à sortir de cela.
Une plainte a été déposée en septembre dernier pour « provocation au suicide », « mise en danger de la vie d’autrui », « complicité de cyberharcèlement » et « non-assistance à personne en danger » selon l’AFP.

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