
Alors que l’Europe a décidé de réduire la dépendance aux équipements chinois comme ceux de Huawei et ZTE, une mesure similaire a été prise en Chine à l’encontre des équipements européens.
Une préférence nationale
Dorénavant, les opérateurs de télécommunications, les services publics ou encore les industries doivent soumettre les équipements qu’ils achètent auprès d’Ericsson ou de Nokia à des contrôles de l’administration chinoise pour raison de sécurité nationale selon le Financial Times, à l’image de ce qui se fait en France pour l’autorisation de déployer du matériel chinois dans les réseaux mobiles.
Mais les tests sont beaucoup plus longs en Chine, ils peuvent prendre jusqu’à trois mois et même s’étendre parfois au-delà de ce délais, ce qui désavantage clairement les équipementiers européens face à leurs homologues chinois qui ne sont pas soumis à de tels contrôles.
Le but est clairement d’exclure les rivaux étrangers dans un contexte où le pouvoir en place souhaite que la Chine se renforce, notamment en diminuant sa dépendance aux technologies étrangères.
Les restrictions ont déjà des répercussions sur les parts de marchés des deux entreprises européennes. Elles étaient de 4% l’an dernier alors qu’elles atteignaient les 12% en 2020 tandis que les revenus en Chine de Nokia enregistraient une baisse à deux chiffres. Les délais à rallonges font perdre des marchés et la situation ne s’améliore pas alors même que les restrictions sur les produits chinois en Europe sont très faibles, en Allemagne 59% des équipements 5G sont d’origine chinoise.
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