Android : Amende record de l’UE contre Google pour 4,3 milliards d’euros
L’Union Européenne a décidé de poursuivre Google pour abus de position dominante pour son système d’exploitation Android.
Bruxelles reproche surtout à l’entreprise américaine d’imposer ses applications maisons mais aussi de pratiques déloyales. L’UE a donné 90 jours à Google pour se conformer à cette décision et cesser ces pratiques illégales.
Google devra payer 4,34 milliards d’euros d’amende, c’est la plus grosse jamais infligée par l’Europe, c’est également la seconde que reçoit Google après celle concernant son comparateur de shopping en ligne en 2014. Une mise en conformité sous 90 jours est aussi demandée, sinon Google pourra se voir payer des astreintes atteignant jusqu’à 5% du chiffre d’affaire journalier d’Alphabet, sa société mère.
Cette fois, c’est le système d’exploitation de Google qui est en cause, surtout les restrictions illégales aux fabricants de smartphone mais aussi aux opérateurs à travers le monde dans l’objectif de consolider sa position sur le marché de la recherche internet.
Il est notamment reproché que Google ait exigé que Google Search et Google Chrome soient pré-installés par défaut pour avoir le droit d’utiliser le Play Store, le magasin d’applications. Que Google ait payé des fabricants ainsi que des opérateurs pour que Google Search soit préinstallé sur leurs appareils mais aussi qu’un fabricant n’ait pas le droit d’utiliser les applications Google sur des versions d’Android modifiées, les forks comme Fire OS, la version Android par Amazon.
Même si les utilisateurs peuvent utiliser d’autres navigateurs, qu’ils peuvent utiliser d’autres moteurs de recherche, il a été conclu par la Comission que le fait de préinstaller ces applications forçait en quelques sortes les utilisateurs à les utiliser de facto. C’est ce qui avait été également reproché à Microsoft, dans une moindre mesure, par la Commission Européenne au début des années 2000 concernant son lecteur Windows Media Player, l’amende avait été 10 fois moins lourde. Microsoft avait dû sortir une version de Windows sans son lecteur, Windows XP Edition N.
La firme de Mountain View a décidé de se défendre notamment en soulignant que le modèle gratuit d’Android fonctionnait en très grande partie grâce à la prépondérance de Google Search et Chrome qui étaient ses sources de revenus sur ce système.
Google a décidé de faire appel de cette décision et a publié un message sur son compte Twitter à ce propos. Il est dit « Android a créé plus de choix pour tous, pas moins. Un écosystème dynamique, une innovation rapide et des prix plus bas sont les marqueurs d’une forte concurrence. Nous allons faire appel de la décision de la Commission »
.@Android has created more choice for everyone, not less. #AndroidWorks pic.twitter.com/FAWpvnpj2G
— Google Europe (@googleeurope) July 18, 2018
« Avec Android, vous avez le choix parmi plus de 24 000 appareils, dans toutes les gammes de prix, par plus de 1 300 marques différentes et avec plus d’un million d’applications disponible sur le Google Play Store »
.@Android provides choice. With Android, you have a choice of 24,000 devices, at every price point, from more than 1,300 different brands & with over 1 million apps available in the Google Play Store. #AndroidWorks More on our blog: https://t.co/dOXaQ6ZPT3 pic.twitter.com/kK8EHiAVqb
— Google Europe (@googleeurope) July 18, 2018
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