L’ARCEP veut éviter une flambée des enchères pour la 5G
L’ARCEP, le régulateur français, veut à tout prix éviter un scénario à l’italienne sur les enchères des fréquences pour la 5G. En effet, en Italie, le gouvernement a récolté 6,5 milliards d’euros lors de ces enchères où s’affrontaient les 4 opérateurs.
En France, ces enchères ne devraient pas avoir lieu avant la mi 2019 mais l’ARCEP, l’autorité de régulation des télécoms, veut éviter des enchères d’un trop haut montant et qui pourraient freiner les futurs déploiements. Sébastien Soriano, le président de l’autorité, cherche une « martingale » afin d’éviter ce scénario en France selon Reuters.
Mais plus il y a d’acteurs qui veulent une ressource limitée et plus les enchères peuvent grimper. En France, contrairement à d’autres pays, la bande des 3,4-3,8 GHz qui sera mise aux enchères est occupée en partie par d’autres acteurs avec des autorisations courant jusqu’en 2026, la THD Radio par exemple utilise les fréquences entre 3 410 et 3460 MHz.
Si l’ARCEP a récemment lancé une nouvelle consultation publique, c’est aussi en partie pour connaître le spectre que désirent les opérateurs et essayer de faire avec ces demandes et ce qui est demandé même si cela n’assure pas forcément une disponibilité optimale pour les opérateurs.
Le président de l’ARCEP explique qu' »Il y a une équation encore à résoudre pour éviter que la compétitivité de l’attribution ne se transforme en prix élevés, il faut être inventif. » En effet, un prix élevé pour les opérateurs freinerait de nouveaux déploiements alors qu’ils s’affairent en ce moment même à déployer dans les zones blanches suite au New Deal Mobile.
Il n’y aura pas de New Deal Mobile dans la 5G, ce sont de nouvelles fréquences et non pas seulement un renouvellement de celles déjà en place. De plus, les fréquences dans les bandes millimétriques ne se prêtent pas à un deal de prix bas contre une bonne couverture, il faudrait beaucoup plus d’antennes qu’actuellement.
Sébastien Soriano imagine d’autres pistes que les classiques enchères à 4 opérateurs, il pourrait y avoir des marges de manœuvre en termes de partage de réseau. SFR et Bouygues se partagent déjà leurs pylônes dans les zones Crozon, on pourrait les imaginer s’unir lors de ces enchères pour obtenir plus de fréquences à un tarif plus bas que chacun de leur côté.
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