Le Sénat dresse le bilan de la première année de l’initiative européenne Wifi4EU
L’an dernier, l’Union Européenne lançait Wifi4EU, une initiative visant à fournir une aide aux communes d’Europe, afin que celles-ci puissent déployer une solution de wifi pour tous. Un an après la commission des affaires européennes du Sénat dresse le bilan.
Après un démarrage qui a connu des soucis, l’initiative va bon train. En effet, en une année, ce sont près de 93 millions d’euros d’aides qui ont permis à 6 200 communes du vieux continent de s’équiper en réseau sans fil.
En France, le succès est également au rendez-vous et le dispositif commence à se faire connaître auprès des communes, mais pas assez selon les sénateurs, ils souhaitent ainsi que l’Etat le fasse connaître à toutes les communes.
Pour rappel, les conditions d’attributions sont les suivantes :
- Il ne doit pas y avoir d’initiative similaire dans la zone visée, que ce soit d’origine publique ou privée
- L’aide permet l’achat de matériels, en échange la commune doit entretenir celui-ci et proposer le service pendant 3 ans
- L’aide est d’un montant maximum de 15 000€ mais peut couvrir 100% des besoins
- Premier arriver, premier servi en ce qui concerne les attributions mais un équilibre est fait entre les pays
Si l’aide devrait permettre l’aide de 9 000 communes au travers de l’Union Européenne, il est à noter que les pays ne sont pas tous logés à la même enseigne. En cause, le nombre de communes qui diffère selon les Etats. Sur les 90 000 communes que compte l’Union Européenne, plus d’un tiers sont situées en France tandis que certains pays en comptent moins de 500. Suite au second appel, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, l’Irlande, la Lituanie, le Portugal et la Slovénie ont un taux de 50% de communes qui ont pu bénéficier de cette aide.
Autre point négatif pour la France, pour proposer un wifi de qualité, il faut que la commune soit couverte en très haut débit, ce qui n’est pas encore le cas partout comme le souligne les sénateurs même si une grosse partie de l’hexagone devrait être couverte d’ici 2022.
La commission s’interroge également sur la suite de cette aide, il ne reste en effet que deux appels d’offres, pas de quoi pouvoir couvrir une grosse partie du territoire. Colette Mélot, sénatrice de la Seine et Marne, propose par exemple que l’aide soit donnée aux communes qui en ont le plus besoin soit que la prise en charge soit moins élevées afin d’avoir plus de territoires élus et un cofinancement pourrait être mis en place.
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