La 5G s’invite aux municipales
La 5G continue de faire parler d’elle et s’invite à présent aux municipales ce dimanche 28 juin. Plusieurs candidats s’opposent en effet à ce réseau pour diverses raisons.
Le réseau de cinquième génération qui devrait être lancé d’ici la fin de l’année fait débat et soulève des questionnements concernant la santé, l’écologie, son utilité, etc.
La Convention citoyenne pour le climat vient en effet de donner ses conclusions et propose un moratoire sur le déploiement d’un haut débit mobile en pointant du doigt le passage de la 4G à la 5G « sans réelle utilité ».
Ces citoyens regroupés sont suivis par les ministres de la Transition écologique et solidaire et de la Santé, Elisabeth Borne et Olivier Véran, qui appellent eux aussi à un moratoire sur le déploiement de la 5G et souhaitent que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) rende son rapport sur les questions sanitaires liées à la 5G, mais ce rapport ne sera rendu qu’au printemps 2021 soit après le lancement du réseau.
Les avis divergent donc au sein du politique, puisque du côté des ministères de l’Economie et du Numérique, l‘objectif est bien de déployer ce réseau et de ne surtout pas reporter les enchères des fréquences qui doivent avoir lieu fin septembre 2020.
Les candidats « anti-5G » aux municipales
Ce dimanche auront lieu les municipales, et plusieurs candidats de la mouvance écologiste s’opposent à la 5G dans différentes villes comme Nantes, Besançon ou Bordeaux, rapporte Les Echos.
La 23ème proposition de Julie Laernoes, candidate Europe Ecologie Les Verts (EELV) à la mairie de Nantes, appelle ainsi à un moratoire sur le réseau qui fait tant débat : « 5G, ondes électromagnétiques et perturbateurs endocriniens : les Nantais.e.s ne sont pas des cobayes ! Appliquons le principe de précaution : moratoire sur la 5G ». Selon elle, « le principe de précaution n’a pas été respecté, et la 5G, on ne sait pas encore à quoi ça va servir. Il faut donc un débat ».
Mais ce n’est pas la seule candidate aux municipales ce dimanche qui s’oppose à la 5G et souhaite ralentir son arrivée. La candidate EELV Anne Vignot, arrivée en tête au premier tour à Besançon, est également contre la 5G et affirme même que ce réseau pose des problèmes de santé publique. A Bordeaux enfin, c’est le candidat EELV toujours, Pierre Hurmic, arrivé deuxième au premier tour, qui propose également un moratoire sur la 5G dans son programme.
Un sujet suivi de près par la Fédération française des télécoms puisque, même si la 3G et la 4G ont elles aussi été contestées, les opérateurs s’inquiètent de la montée des candidats « anti-5G » dans les résultats des urnes au premier tour des municipales. Notons en effet que les opérateurs télécoms doivent informer les mairies et obtenir leur accord avant d’installer leurs antennes.
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