5G : L’ANFR publie un rapport d’étape concernant l’exposition du public aux ondes
L’ANFR, l’Agence nationale des fréquences, vient de publier un premier rapport d’étape concernant l’exposition du public aux ondes liées à la 5G grâce à des tests effectués sur les stations expérimentales des opérateurs.
Alors que des élus ont publié une tribune pour un report de la 5G de plusieurs mois en attendant le rapport préliminaire de l’Anses (l’Agence de sûreté sanitaire) à propos des dangers de l’exposition aux ondes, un rapport provenant de l’ANFR évoque lui aussi cette exposition du public aux réseaux mobiles.
Avec la nouvelle norme de téléphonie mobile ainsi que la réutilisation de certaines fréquences pour la 4G, le public sera exposé à de nouvelles ondes. L’agence qui gère ces fréquences se penche donc sur cette évolution grâce à des simulations dans une zone très urbaine, le 14ème arrondissement de Paris.
L’ANFR a ainsi suivi quatre scénarios créés après la consultation des équipementiers ainsi que des opérateurs. Le premier scénario a modélisé l’état actuel des réseaux avec la 2G, la 3G et la 4G. Le second consistait à utiliser la 4G en transformant presque tous les émetteurs 2G et 3G en 4G en ne gardant que le 900 MHz pour ces deux réseaux et augmenter la puissance pour accroître les débits disponibles.
Le troisième scénario a été de modéliser l’exposition due à la 5G dans la bande des 3,5 GHz en ayant recours à des antennes à faisceaux orientables et enfin, le dernier scénario consistait à utiliser la 4G optimisée du scénario 2 ainsi que celle de la 5G du scénario 3.
Grâce à ces différentes simulations, l’ANFR a ainsi pu connaître les niveaux d’expositions du public dans les différents cas sus-cités et en a conclu que si la 5G n’était pas déployée mais que la 4G était gardée, son usage serait augmenté considérablement dans le futur. Cela se traduira par l’accroissement sensible de l’exposition des zones denses afin de combler le retard de la 5G.
Dans le cas du scénario 3, la 5G produit une augmentation modérée de l’exposition mais il reste faible par rapport aux valeurs limites qui sont situées entre 36 V/m et 61 V/m. En effet, le niveau moyen de la 5G ressort à 0,76 V/m à l’intérieur des bâtiments derrière un simple vitrage.
Pour l’Agence, les antennes 5G à faisceaux orientables permettront de maîtriser les niveaux d’expositions aux ondes et grâce à elles, cela permettra au final de moins exposer la population aux ondes que lors du scénario où la 4G était optimisée alors même que les opérateurs auront plus de fréquences. « Les antennes à faisceaux orientables de la 5G dans la bande 3,4-3,8 GHz ne devraient donc pas être à terme le
contributeur principal de l’exposition, y compris en zone urbaine dense où ces antennes devraient être largement déployées » comme le souligne la conclusion du rapport.
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