Suite à la fin de Téléfoot, les droits TV du football français appartenant à Mediapro ont été remis en jeu. CANAL+ voulait une remise à plat totale et une remise en jeu des droits de beIN. L’Autorité de la concurrence a rejeté sa demande.
La fin de la chaîne Téléfoot a vu la remise en jeu des droits acquis par le groupe espagnol Mediapro, et uniquement ceux-ci, en ce qui concerne la Ligue 1 et la Ligue 2.
CANAL+ qui sous loue les droits de la Ligue 1 de beIN Sports pour 330 millions d’euros, voulait que ces derniers soient également remis en vente. Le groupe arguant que les droits avaient été largement surévalués à cause de Mediapro.
La Ligue de football professionnel (LFP) ne voulant pas accéder à la demande de la chaîne cryptée, elle a alors porté cette affaire devant l’Autorité de la concurrence (Adlc) afin qu’elle tranche.
Rejet pour absence d’éléments suffisamment probants
L’Autorité de la concurrence a rendu son verdict et elle indique qu’elle « rejette, pour absence d’éléments suffisamment probants, la plainte du Groupe CANAL+ visant la LFP ».
Pour l’Adlc, le fait que la LFP ne remette pas le lot 3 appartenant à beIN Sports en jeu était un choix « à la fois nécessaire et proportionné ».
Le contrat étant parfaitement exécuté des deux côtés, il n’y a pas de possibilité de le contester et qu’en plus, garder ce contrat tel quel permettait à la LFP de « préserver au mieux ses intérêts et ceux des clubs à la suite de la défaillance, dont elle ne saurait être tenue pour responsable, de Mediapro ».
De plus, l’Autorité juge que lors de la remise en jeu des droits, il n’y a eu aucune forme de discrimination par rapport à CANAL+. La charge financière de ce troisième lot sous-licencié n’est pas une charge exceptionnelle et elle est « sans pertinence ».
Il s’agit du second revers pour CANAL+ dans ce dossier. En mars dernier, le groupe audiovisuel avait déjà été débouté face à la LFP pour les mêmes raisons. La justice avait estimé que la LFP était dans son bon droit en ne remettant pas tous les lots en jeu.