Le plan de départs volontaires de SFR a été validé ce vendredi par l’administration, qui a jugé « régulière » la procédure d’information-consultation des instances représentatives du personnel.
Au mois de mars, SFR annonçait vouloir se séparer de 1700 postes « sur la base du volontariat ». Alors que l’intersyndicale s’opposait en septembre dernier à ce plan de départs qu’elle estimait frauduleux, l’administration SFR vient désormais de valider le projet.
Comme le rapporte BFMTV, le plan a été approuvé par la Direction régionale interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités : « Considérant que l’employeur satisfait à ses obligations (…), la mise en œuvre de votre projet peut être engagée ». La mise en place de ce plan s’étalera sur quatre mois à compter de l’homologation du plan de départs.
Les trois syndicats restent opposés
Mais les syndicats restent opposés à ce projet. Roger Koskas, l’avocat des trois syndicats représentatifs de SFR (Unsa, CFDT et CFTC) accuse l’opérateur au carré rouge d’avoir de « faux motifs » pour motiver ce plan de départs.
« La forme a certainement été respectée, par contre le fond n’y est pas » a déclaré quant à lui Olivier Lelong (Unsa). Le syndicat pourrait d’ailleurs contester la décision devant la justice administrative.
La CFTC, de son côté, « n’ira pas au tribunal administratif » et espère que « le dialogue social s’apaise » d’après Cécilia Pereira, la représentante du syndicat.
Le tribunal judiciaire de Paris avait en septembre jugé « déloyal » le comportement de SFR dans le cadre du plan de départs. Et cette décision pourrait faire l’objet d’un appel de la direction, comme l’indique BFMTV. L’opérateur, quant à lui, avait retiré sa première demande d’homologation en octobre afin de « tenter une ultime négociation ». Mais ce projet d’accord n’avait permis de recueillir que la signature de la CFTC.
