Orange : les syndicats dénoncent des hausses de salaires trop basses
Les organisations syndicales d’Orange sont vent debout contre la proposition d’augmentation fournie par la direction. Elle ne s’élève qu’à 3,3% et ne couvre même pas l’inflation actuelle.
Le salaire des personnels de droit privé fait objet d’une négociation annuelle obligatoire (NAO) et Orange ne fait pas exception à la règle. Cependant, cette année la direction n’a proposé qu’une enveloppe d’augmentation de 3,3% d’après la CFE-CGC, syndicat majoritaire chez l’opérateur historique.
Etant donné l’inflation annuelle d’avril qui s’élève à 4,8%, les organisations syndicales ont « refusé de cautionner une perte de pouvoir d’achat » et la direction a pris une décision unilatérale (DU) ramenant l’enveloppe à seulement 3%.
Ce serait une première depuis « l’ère Lombard » comme la nomme le syndicat. Il s’agit de la période où de nombreux salariés poussés à bout ont mis fin à leurs jours et dont le procès en appel démarre justement ce 11 mai.
Pour la CFE-CGC, « la hausse des salaires c’est la baisse du pouvoir d’achat pour tous » puisque l’augmentation de salaire ne couvre même pas l’inflation actuelle.
Moins de personnel et plus de sous-traitance
Le syndicat regrette également que la direction explique depuis près de 25 ans que le personnel est trop nombreux mais fait appel dans le même temps à la sous-traitance, ce qui revient beaucoup plus cher à l’entreprise. Pourtant, le coût des salaires pèse moins sur l’entreprise suivant ce mode de fonctionnement, ce qui serait très bon pour le cours de l’action selon ce même syndicat.
« En ne recherchant plus la signature des partenaires sociaux, la nouvelle Direction fait fi de tout consensus social et se satisfait de produire des décisions unilatérales. Elle montre sa priorité : la finance et les marchés d’abord » indique la CFE-CGC et d’ajouter « quand une Direction n’a de priorités que la réduction de ses coûts et de son personnel, toute forme de confiance disparaît ».
Mais ce qui fait également tiquer le syndicat, c’est la récente annonce du salaire de la nouvelle Directrice Générale du groupe, Christel Heydemann. En effet, son salaire sera bien plus élevé que celui de Stéphane Richard alors qu’il endossait le rôle de PDG et que cette fonction est désormais scindée en deux. Ainsi la DG touchera 2,35 millions d’euros par an quand Stéphane Richard aura touché 1,8 million d’euros (fixe + variable) pour 2021.
Il faut en plus ajouter au package global de Christel Heydemann, celui du nouveau président Jacques Aschenbroich « qui ne connaît rien au marché du numérique » et qui sera de 450 000 euros.
Plusieurs propositions
Il a été formulé plusieurs propositions dont remettre à plat les éléments de rétributions alors qu’il en existe aujourd’hui une cinquantaine. Mais le plus gros consiste au maintien du pouvoir d’achat avec une clause de revoyure au prochain semestre pour prendre en compte l’inflation à ce moment-là.
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