Orange : une stratégie de fermeture de boutiques qui interroge
Orange poursuit sa stratégie de fermeture de boutiques. L’opérateur en a ainsi fermé 10% en un an et n’est pas près de s’arrêter, au grand dam des employés.
Fin juin, une pétition avait été lancée pour sauver les boutiques Orange de proximité par la CGT FAPT (activités postales et télécoms) des Hautes-Alpes, mais cela n’aura pas suffi à sauver la boutique de Grasse (Alpes-Maritimes) qui a baissé définitivement le rideau ce 21 mai, d’après Le Monde.
Des fermetures mais également des transferts
Ce n’est pas la seule à avoir subi ce sort. La boutique des Champs-Elysées a disparu la semaine dernière, et il y a eu 38 fermetures de magasins en 2021 soit environ 10% du parc d’agences Orange. Certaines ont été reprises par la GDT, la filiale d’Orange qui possède des boutiques, et la fermeture totale est d’une quinzaine de boutiques.
Orange s’adapte au marché, explique ainsi Frédéric Le Mounier, directeur boutiques et services clients Orange France, auprès du quotidien.
« Un réseau doit s’adapter en permanence à l’évolution des modes de consommation. C’est pour cela que nous menons chaque année une trentaine d’opérations, que ce soit des relocalisations, des rénovations ou des fermetures » avance-t-il avant d’ajouter que « la moitié de nos points de vente sont encore au cœur des villes » et selon Frédéric Le Mounier, 87% de la population se trouve à moins de 30 minutes d’une boutique Orange.
Une accélération du processus
Sur la région PACA, le nombre de boutiques rattachées à la maison-mère a été divisé par deux en 15 ans. Le constat est un peu différent sur le reste du territoire, mais la crise sanitaire a bouleversé les habitudes et a accéléré ce mouvement, d’après Le Monde.
Les prévisions de trafic ont été totalement revues, l’accélération a été telle qu’Orange ne prévoyait qu’un tel changement d’ici 5 ans. En 2019, environ 50% des actes commerciaux se faisaient en boutique, dorénavant il n’y en a plus que 38%.
En d’autres termes, un peu plus d’un téléphone sur trois vendu aujourd’hui par Orange est vendu en boutique. Les clients préfèrent se faire livrer leur téléphone n’importe où en France avec un délai de 2 à 3 jours, plutôt que de se rendre dans les magasins de la marque.
Aujourd’hui Orange ne compte plus que 550 boutiques dont 220 dans le giron de la GDT, et ce dernier devrait augmenter à l’avenir. Il faut dire que les salaires y sont plus bas et la convention collective de la grande distribution est plus souple que celle des télécoms.
Cependant, on peut se poser des questions sur ces fermetures avec des services poussés en boutique comme Orange Bank ou Maison Protégée, le système d’alarme par Orange. De plus, Orange a également sorti de terre un nouveau concept, la Petite boutique, mais elles ont vocation à disparaître d’ici 2024-2025.
quel gâchis ! l image de marque d orange en prend pour son grade car les clients nous le disent ils apprécient notre présence ….
Une bonne partie des clients préfèrent le contact physique au contact à distance.
Vraiment dommage.
L’intérêt et l’avantage d’Orange sont ses boutiques et donc ses contacts de proximité avec un interlocuteur physique et non virtuel, bien pratique en cas de problème, même si beaucoup renvoi sur le 3900 ou internet voir le courrier de réclamation (oui oui, ça m’est arrivé il y a moultes années pour obtenir le remplacement de mon ancienne ligne cuivre).
Orange risque de perdre des clients s’il ne se démarque pas de la concurrence des autres FAI en ligne (type SOSH ?).
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